Le département de la Justice des États-Unis révèle la fermeture de l’un des plus grands sites de pornographie infantile du monde

Le département de la Justice des États-Unis annonce lors d’une conférence de presse ce mercredi, qu’avec le concours des autorités britanniques et sud-coréennes, il a fermé l’un des plus grands sites de pornographie infantile, nommé « Welcome to Video ».

L’inculpation en août 2018 de Jong Woo Son, 23 ans, a été dévoilée. Il était accusé par les procureurs d’opérer une plateforme de marché sur le Darknet – la partie cachée d’internet, chiffrée et anonyme – de vidéos de pornographie infantile. Il aurait vendu plus d’un million de vidéos contre des bitcoins.

Il sert 18 mois de prison après avoir été condamné en Corée du Sud, ce qui semble bien peu. Il a sûrement coopéré avec les autorités pour réduire sa peine.

Depuis la fermeture du site en mars 2018, 337 de ses utilisateurs ont été arrêtés dans 11 pays, dont l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, le Brésil, les Émirats Arabes Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni et la moitié des États-Unis. Seulement 10 % d’entre eux ont été inculpés dans leur pays.

Les utilisateurs du site illicite étaient invités à téléverser leurs propres vidéos et photographies : les autorités auraient découvert des centaines de milliers d’images pédophiles inconnues jusqu’alors.

45 % des 250 000 vidéos, soit plus de 8 téraoctets de données, en vente sur le site comportaient des segments avec des contenus nouveaux.

23 victimes mineures abusées par des utilisateurs du site ont été sauvées grâce à l’opération, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne.

L’accès au site, lancé en juin 2015, était gratuit, et l’on pouvait gagner des points en téléversant des vidéos. Un compte VIP d’une durée de 6 mois, offrant des téléchargements illimités, était facturé l’équivalent en mars 2018 de 270 € en bitcoins.

Au total, plus de 7 300 transactions en bitcoins ont été traitées, d’une valeur totale de plus de 600 000 €.

Seules quelques identités de criminels ont été dévoilées, y compris des membres des forces de l’ordre.

C’est la Division d’Enquêtes Criminelles de l’Internal Revenue Service, l’autorité fiscale américaine, qui a déterminé la localisation du serveur Darknet en Corée du Sud et identifié Son.