Image by Pete Linforth from Pixabay
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Il n’y a plus d’adresse IPv4 libre en Europe

Le RIPE NCC, le registre régional d’adresses IP pour l’Europe, le Moyen-Orient et une partie de l’Asie Centrale, avertit que les dernières adresses IPv4 disponibles ont été allouées lundi.

Le registre ne pourra obtenir d’autres adresses que par retour : entreprises en faillite ou fermées, et réseaux qui retournent leurs excédents.

Cet amas de petites quantités d’adresses sera bien trop insuffisant pour satisfaire la demande. Seuls les registres internet locaux membres du RIPE NCC qui n’ont jamais reçu d’adresses IPv4 du registre régional pourront soumettre une unique demande d’un bloc d’adresses, qui sera satisfaite à partir d’une liste d’attente.

Le RIPE NNC appelle donc à passer à IPv6, une norme entérinée il y a 20 ans en prévision de l’indisponibilité d’adresses IPv4, codées sur 32 bits.

Les adresses IPv6 sont codées sur 128 bits, on peut donc considérer en première analyse qu’il en existe une quantité infinie.

Aujourd’hui, moins d’un quart du trafic transite par IPv6.

Malheureusement, alors que tout le monde sait depuis longtemps qu’il faut passer à IPv6, plusieurs facteurs ralentissent cette transition.

Certains réseaux refusent de s’appairer en IPv6, de nombreux fournisseurs d’accès internet bénéficiant de larges plages d’adresse IPv4 ne souhaitent pas changer. Et surtout, l’IETF a commis l’erreur majeure il y a vingt ans de ne pas concevoir un protocole compatible avec IPv4.