Pertes de Tesla depuis son introduction en Bourse
Pertes de Tesla depuis son introduction en Bourse

Le cours de l’action de Tesla bondit malgré une 17e année de pertes

Comme d’habitude, Tesla publie une lettre aux investisseurs pour présenter ses résultats trimestriels, sans publier simultanément son formulaire de bourse 10-Q.

En glissement annuel, le chiffre d’affaires de Tesla au quatrième trimestre 2019 augmente de 2 % à 7,38 milliards de dollars – de 1 % pour les revenus automobiles – et son résultat net chute de 25 % à 105 millions de dollars : respectivement 6,7 milliards d’euros et 95 millions d’euros.

Malgré ces résultats peu enthousiasmants pour une entreprise censée être en « hypercroissance », le cours de l’action Telsa augmente de 10,3 % à 640,81 dollars.

La capitalisation boursière surréaliste d’un constructeur automobile représentant à peine plus d’un pourcent de la production mondiale dépasse ainsi celle du groupe Volkswagen, premier constructeur du monde avec près de 11 millions de véhicules produits en 2019, soit 30 fois plus que Tesla.

Le cours de l’action a triplé en trois mois, alors que l’entreprise fête sa 17e année ininterrompue de pertes annuelles (-862 millions de dollars en 2019, malgré plus de 594 millions de dollars de « crédits écologiques »), et que l’entreprise peine à livrer* 367 000 voitures, alors que 360 000 à 450 000 avaient été annoncées – et même 500 000 par Elon Musk, son CEO, dans un tweet effacé peu après.

Ce dernier devrait empocher au minimum 82 millions de dollars de rémunération, car elle est basée uniquement sur le cours de l’action de Tesla.

Tous les directeurs de Tesla, à l’exception de Musk, viennent de trouver un accord de 60 millions de dollars pour compenser les actionnaires les accusant d’avoir contribué à l’acquisition supposée frauduleuse de SolarCity par Tesla : Musk risque un procès au pénal.

Alors que l’on sait que Musk a menti devant le monde entier en présentant un morceau de toit solaire en 2016, afin de justifier l’acquisition de SolarCity, une entreprise au bord du dépôt de bilan dont il était l’actionnaire principal et le président, et dirigée par ses cousins, on vient de confirmer que la troisième version de ce toit solaire, est tout autant une illusion : loin d’être un développement de Tesla, il s’agit d’un produit importé de Chine.

Musk persiste à affirmer qu’ils sont produits à Buffalo, dans une usine à 1 milliard de dollars offerte par l’État de New York à Tesla, et pour laquelle Tesla risque des amendes pour ne pas avoir embauché autant d’employés que promis – malgré des baisses secrètes et répétées par l’administration en charge du niveau minimal requis.

Le toit est un produit si complexe qu’il faudrait environ deux semaines à 5 à 7  installateurs pour installer un toit. Sur les 1 000 toits v3 promis par Musk d’ici la fin 2019, 2 ont été découverts jusqu’à présent.

Pour 2020, Tesla promet le lancement de 3 voitures, alors que son niveau de R & D est en baisse continue, et arrive à peine au niveau de 2016.

Le « Full Self Driving » promis par Musk pour 2019, et vendu à prix d’or à ses clients, n’est toujours pas disponible.

Alors qu’il a promis aussi 1 million de taxis robots Tesla sur les routes d’ici avril 2020, il y en a actuellement zéro.

 

* Tesla est le seul constructeur automobile du monde à utiliser la métrique indéfinie de « livraison » au lieu de celle de vente, et l’entreprise a toujours refusé de définir officiellement le terme. On peut donc supposer que Tesla achète en interne une partie de sa production.