Mark Zuckerberg lors de l'audition sur Libra devant le Congrès des États-Unis

Retour sur terre : Facebook abandonne son projet chimérique de cryptomonnaie Libra

En juin 2019, Facebook annonça Libra, son projet de cryptomonnaie qui ambitionnait de rivaliser avec le dollar, et de créer un nouveau système financier global.

En toute modestie, Facebook affirma réinventer la monnaie, transformer l’économie globale et permettre aux gens de vivre des vies meilleures.

Nous écrivions alors que cette ambition démesurée était typique de Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, qui affirma aussi sans sourciller qu’il allait éradiquer une fois pour toutes, toutes les maladies en cent ans, avec un don de 3 milliards sur dix ans.

Et qu’il nous semblait que Facebook était sans doute l’organisation la moins à même de mener un tel projet, à cause de ses antécédents désastreux en matière de violation de la vie privée et de l’exploitation et de la commercialisation illégale des données personnelles.

Libra n’a su convaincre ni les autorités, ni les régulateurs.

Lors d’une audience de Zuckerberg devant le Congrès des États-Unis en octobre dernier, il lui fut vertement reproché d’avoir tenté d’esquiver l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires au projet.

Aujourd’hui, Facebook revient sur terre.

Libra Association, une association lancée par Facebook et basée en Suisse, annonce sur son blogue un « changement de cap  » : le réseau de paiement sera basé sur des monnaies locales, telles que l’euro ou le dollar.

Il ressemble donc de plus un plus à une sorte de PayPal qui serait constitué par de multiples entreprises.

L’association a perdu tous ses partenaires majeurs, de Visa à Mastercard. Ses membres sont exclusivement constitués de jeunes pousses et de quelques fonds de capital-risque.