Apple va payer 114 millions de dollars pour mettre fin aux enquêtes sur le « battery gate » de l’iPhone

En 2017, Apple choqua ses consommateurs en mettant au ralenti les iPhones de ses clients qui mirent à jour leurs anciens appareils vers la dernière version de iOS, dans ce qui ressemblait de près à une tentative de les inciter à acheter les nouveaux modèles, plus chers.

L’Arizona, Arkansas et Indiana ouvrirent rapidement une enquête, et furent rejoint par 31 autres États plus le district de Colombia.

Apple tenta de justifier les faits en affirmant qu’elle ralentissait les puces afin de s’assurer que les iPhones, y compris le 6S, ne s’éteindraient pas à tout moment, où n’occasionneraient pas de panne inopportune.

Chose rarissime, Apple s’excusa publiquement et commença à offrir des batteries de remplacement à prix réduit.

Ce qui ne suffit pas à calmer la colère des clients, qui lancèrent des recours collectifs, tout comme des politiciens.

En janvier 2019, on apprendra que, un jour après avoir averti ses actionnaires qu’Apple allait largement manquer ses prévisions de résultat trimestriels, Tim Cook aurait indiqué aux employés que 11 millions de batteries d’iPhones avaient été changées en 2018 dans le cadre du programme, alors qu’ils n’avaient anticipé que 1 à 2 millions d’échanges.

En février 2020, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes infligea à Apple une amende de 25 millions d’euros.

Apple se mit d’accord en mars 2020 pour payer 500 millions de dollars pour mettre fin aux recours collectifs américains.

Les États américains ont obtenu mardi une pénalité de 113 millions de dollars, plus l’obligation légale pour Apple d’être plus transparent à l’avenir, y compris en expliquant sur l’appareil même ses pratiques à propos de la santé de la batterie et la gestion de l’énergie. Malheureusement, comme il est de coutume aux États-Unis, l’accord n’impose pas à Apple de reconnaitre son tort.

Dans un communiqué, le procureur général de l’Arizona, Mark Brnovich, écrit :

« Les grandes entreprises de technologie doivent cesser de manipuler les consommateurs et leur dire toute la vérité sur leurs pratiques et leurs produits. Je m’engage à demander des comptes à ces entreprises technologiques titanesques si elles cachent la vérité à leurs utilisateurs. »