Dans un formulaire boursier 10-K, Tesla annonce l’investissement de 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), soit plus que le montant de l’unique bénéfice annuel depuis sa création il y a 17 ans, dans des bitcoins.
Dans le but d’une « plus grande flexibilité et pour diversifier encore plus et maximiser les retours sur les liquidités. » Tesla prétend bientôt accepter le bitcoin comme moyen de paiement pour ses produits.
Elon Musk, CEO de Tesla, devenu l’homme le plus riche du monde après l’inexplicable envolée en bourse de près de 600 % en un an du cours de l’action de Tesla, pourrait bien finir par avoir des comptes à rendre aux régulateurs, et notamment la SEC.
Depuis des mois, il promeut le bitcoin, le doge coin, et est impliqué dans la manipulation de prix de l’action de GameStop, une entreprise qui ne vaut rien d’après ses fondamentaux.
Avec ses millions de cultistes fanatiques sur Twitter, qui le prennent pour le Jésus électrique et le sauveur de l’humanité, il a le pouvoir de faire bondir ou chuter une valeur d’un simple tweet.
Il y a deux semaines, il a ajouté l’hashtag #bitcoin dans sa bio sur Twitter, et depuis le cours du bitcoin a gagné 20 %.
Musk use et abuse de Twitter, alors que la réglementation boursière sur les divulgations comme sur l’obligation d’informer en même temps tous les investisseurs d’une information pertinente ayant trait à une société cotée, peine à évoluer.
En 2018, il reçut une amende de 20 millions de dollars, et la perte de son titre de président de Tesla pendant quelques années, pour avoir sciemment menti sur un éventuel retrait de la Bourse de Tesla à 420 $ l’action, dont le financement aurait été sécurisé.
Il est l’heureux bénéficiaire de l’accord de rémunération le plus flagrant et scandaleux de l’histoire du capitalisme, qui pourrait lui rapporter jusqu’à 100 milliards de dollars sur la base, presque uniquement, du niveau de l’action de Tesla. Il a déjà bénéficié des premières tranches de cet accord, pour plus de 10 milliards de dollars.
Pour mémoire, Tesla est un constructeur automobile représentant à peine 0,1 % de la production mondiale de voitures, dont la production automobile et déficitaire, qui n’a fait qu’accumuler les pertes depuis sa création, sauf le dernier exercice 2020, avec un bénéfice net de 721 millions de dollars.
Mais sans la providentielle croissance prodigieuse des crédits d’environnements, d’un montant de 1,58 milliard de dollars en 2020, Tesla aurait perdu en 2020 859 millions de dollars.
La possibilité d’acheter des voitures grâce au moyen de paiement préféré des criminels et des blanchisseurs, devrait, enfin, sonner l’alarme des régulateurs et des nations.