La machine à pertes Uber ne surprend pas au quatrième trimestre 2020 en affichant, comme toujours, des pertes.
D’une année sur l’autre, son chiffre d’affaires baisse de 16 % à 3,16 milliards de dollars, et ses pertes nettes se contractent de 12 % à -968 millions de dollars : respectivement 2,61 milliards d’euros et -798 millions d’euros.
La deuxième métrique dépasse très légèrement les attentes, alors que la première les rate largement (de 12,4 %).
Pourtant, alors que la pandémie de Covid-19 a affecté les ventes de la mobilité de -52 %, elle a fait exploser celles de la livraison à domicile de 224 % et celles du fret de 43 %.
À tel point que le chiffre d’affaires de la livraison à domicile rattrape presque celui des courses de voitures.
Sur l’ensemble de l’année, son chiffre d’affaires diminue de 13 % à 11,14 milliards de dollars (9,18 milliards de dollars), et ses pertes baissent de 20 % à -6,77 milliards de dollars (-5,58 milliards d’euros) – ce que le management qualifie d’ « exécution solide dans un environnement de défi ».
Des résultats accueillis par un cours de l’action quasi inchangé. Sur un an, il est en hausse de 58 %.
Uber fut la première licorne – la première jeune pousse privée dont la valeur dépassait le milliard de dollars. 11 ans d’existence, 11 ans de pertes considérables.