Aujourd’hui, Google annonce une réduction de sa commission sur les applications et autres bien numériques vendus sur son Play Store, qui détient un quasi-monopole de la vente d’applications sur les appareils Android.
À partir du 1e juillet 2021, la commission sur les biens et les services numériques passe à 15 % pour le premier million de dollars de chiffre d’affaires gagné chaque année. Après ce seuil, la commission repasse à 30 %.
Cette décision est presque la copie conforme de la décision d’Apple de décembre 2020, de réduire de moitié la « taxe Apple ».
D’après Sameer Samat, 99 % des développeurs devraient ainsi voir la commission de Google divisée par 2. Mais si, comme pour Apple, le chiffre d’affaires cumulé de ces 99 % de développeurs ne représentent que 5 % du chiffre d’affaires, autant dire que la décision est trompeuse et ne coutera rien à Google.
Clairement, ces décisions sont prises par les deux monopoles mobiles Apple et Google, alors que les régulateurs de la concurrence s’intéressent – enfin – de plus en plus à eux, et à leurs abus de position dominante. Y compris les régulateurs américains.
Mais la plupart des secteurs de l’économie ne peuvent que rêver d’imposer des commissions de 15 % sur les ventes : elles sont la plupart du temps de moins de 1 %, voire de quelques pourcents.
Dans ces conditions, les « efforts » des deux monopoles nous semblent tout à fait insuffisants, et l’on espère que les régulateurs exigeront bien plus.