Binance abandonne les jetons à actions

Binance, le plus grand marché de produits basés sur les cryptomonnaies dans le monde, une entreprise frauduleuse à plusieurs reprises, et peut-être un immense système de Ponzi, annonce l’abandon immédiat des stock tokens, ou jetons numériques avec des actions comme valeur sous-jascente, un marché lancé en avril.

Leur intérêt est d’être une unité fractionnée : on peut ainsi acheter une portion d’action, au lieu d’une action entière.

On ne peut plus les acheter, et, dans 90 jours, plus aucun échange ne sera accepté. Les clients sont invités à vendre leurs jetons ou à les faire migrer sur le futur portail de CM-Equity AG, l’entreprise allemande partenaire de ces jetons. Une option réservée aux clients de l’Espace économique européen et de la Suisse.

Officiellement, Binance a pris cette décision pour se concentrer sur des nouveaux produits.

En vérité, l’entreprise agissait dans la plus grande illégalité.

Il y a quelques heures, le régulateur financier de Honk Kong, la Securities and Futures Commission (SFC), a averti les investisseurs qu’aucune entité du groupe Binance ne possédait de licence ou était enregistrée afin de conduire des activités réglementées.

Or, la plupart des jetons à action sont considérés comme des outils financiers, et donc réglementés.

La SFC attire l’attention des investisseurs sur les droits attachés aux jetons à actions, qui ne sont la plupart du temps pas divulgués, notamment sur les droits de votes, les dividendes, le droit de convertir en action, ce qui se passe dans le cas d’un fractionnement des actions, de la distribution d’actions ou d’options en bonus par l’entreprise cotée.

Enfin, elle rappelle qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires contre les plateformes illégales, et que si une plateforme arrête ses opérations, fait faillite, ou est piratée, les investisseurs risquent de tout perdre.

Hier, CONSOB, le régulateur italien, avertissait qu’aucune entité du groupe Binance n’était autorisée à fournir des services d’investissement en Italie, y compris les dérivées et les jetons d’actions.

Dès avril, la BaFin, le régulateur allemand, écrivait qu’il y avait tout lieu de penser que ces jetons étaient illégaux.

La BaFin comme le régulateur du Royaume-Uni, la Financial Conduct Authority (FCA) ont constaté que Binance ne leur avait pas envoyé de prospectus avant le lancement des jetons d’actions.

Le 28 juin, la FCA interdisait toute activité régulée à Binance au Royaume-Uni.

Le problème est que toutes ces interdictions n’empêchent pas les citoyens des pays concernés de se connecter au site web de Binance.