Station de charge Tesla

À la recherche de nouvelles sources d’argent public, Tesla va ouvrir son réseau de chargeurs aux tiers

Dans un tweet, en réponse à une question, Elon Musk, CEO de Tesla, a confirmé que Tesla allait ouvrir son réseau de « superchargers » à des tiers:

Une décision qui est bien loin de faire l’unanimité chez les clients de la marque.

Car le réseau de chargeurs de Tesla, même si c’est l’un des plus grands, n’est composé que de 2 700 stations et de 25 000 chargeurs. Ce qui est bien moins que ce qui avait été promis par Musk, et les queues sont légion dans des États comme la Californie.

Sans compter que de nombreux chargeurs ne fonctionnent pas et ne sont pas réparés, et que le nombre de chargeurs rapides est ridicule.

Alors que Tesla a dû se plier à la réglementation européenne pour son réseau en Europe, ce qui facilitera sa compatibilité avec les voitures tierces, le constructeur a développé ses propres standards en Amérique du Nord, et pourrait bien devoir les faire évoluer.

La motivation d’Elon Musk, comme à l’accoutumée, est loin d’être bienveillante : il s’agit de trouver de nouvelles sources d’argent public, pour une entreprise, qui n’a réalisé un profit au premier trimestre que grâce à l’augmentation du cours du Bitcoin, dans lequel elle avait « investi » près de 1,5 milliard de dollars, pour plusieurs centaines de millions de dollars de bénéfices inscrits dans les comptes.

Or, après avoir presque doublé, le cours est en chute libre depuis, et au taux actuel, Tesla a en fait perdu de l’argent.

Musk est un habitué de la course à l’argent public. En 2013, il a organisé une fausse démonstration de voitures à batteries interchangeables, afin de pouvoir prétendre à plus de crédits verts. Bien lui en a pris, puisque les autorités lui ont toujours laissé profiter du barème, alors qu’aucune voiture à batteries interchangeables n’est jamais sortie des usines Tesla.

Puis il s’est fait offrir une usine entièrement équipée d’une valeur de 1 milliard de dollars à Buffalo, État de New York, sans jamais respecter les engagements d’embauches.

Et Tesla n’a jamais réalisé de bénéfice trimestriel, une poignée en 17 ans d’existence, sans les crédits ZEV.

En Europe, il révise sans le faire autoriser au préalable par le régulateur, les plans de sa future usine en Allemagne pour inclure non seulement la production de véhicules électriques, mais aussi la production de batteries, afin de profiter d’au moins un milliard d’euros de subventions par Bruxelles, pour les fabricants de batteries.

Son réseau de connectivité par satellite fut lancé pour deux raisons : donner l’impression que le marché des lancements de satellites était toujours aussi favorable à SpaceX, son autre grande entreprise, alors que la plupart des lancements depuis un an sont pour son compte, et pour tenter de détourner les fonds publics alloués aux opérateurs terrestres pour couvrir les zones blanches.

D’après des tests indépendants, ce serait le plus lent des fournisseurs d’accès internet aux États-Unis.