GlobalFoundries, le « leader de la fabrication des semi-conducteurs riches en fonctionnalité » (i.e. qui ne sont pas à la pointe des procédés de fabrication) annonce ses plans d’expansion pour son usine Fab 8 dans le nord de l’État de New York, sur le même campus, afin de doubler les capacités actuelles de production, de 150 000 wafers par an, pour mettre un terme à la pénurie de puces électronique.
Une annonce en grande pompe, avec la participation du chef de la majorité au Sénat Chuck Shumer, la Secrétaire au commerce Gina M. Raimondo, ainsi que des officiels du Pentagone et des dirigeants d’entreprises liées à la chaîne logistique des semi-conducteurs.
En effet, il s’agit d’un partenariat public-privé. GlobalFoundries va investir un milliard de dollars, mais ne pipe mot de la facture pour les contribuables.
L’entreprise profite ainsi largement de l’hystérie collective de nombreux pays, qui se rendent compte tardivement, avec les arrêts de leurs industries automobiles, qu’ils sont entièrement dépendants de la Chine, de Taïwan, et dans une moindre mesure, du Japon et de la Corée du Sud, pour les composants qui sont au cœur de la révolution numérique, afin de se faire offrir par les contribuables une large part de leurs nouvelles usines.
Tout comme Intel, qui entend profiter aussi bien des aides américaines – 52 milliards de dollars budgétés pour les entreprises de semi-conducteurs – que des subventions européennes.
GlobalFoundries promet la création de 1 000 emplois hautement qualifiés, et de milliers d’emplois indirects dans la région, y compris des emplois à forte rémunération pour la construction.