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Le président et le directeur des ressources humaines de Blizzard sont renvoyés

Activision Blizzard a annoncé les « départs » de J. Allen Brack, président de Blizzard Entertainment, et de Jesse Meschuk, son directeur des ressources humaines.

Le premier sera remplacé par un duo : Jen Oneal et Mike Ybarra. Le remplacement du second n’est pas divulgué.

Ces « départs » font suite à l’action en justice intentée par le Département de l’emploi et de l’habitat justes de Californie, accusant l’entreprise de harassement sexuel et d’inégalité homme femme systémiques.

Brack comme le département des ressources humaines sont directement mentionnés dans la plainte.

Ce dernier aurait systématiquement découragé les employés de se plaindre, et son personnel serait proche de certains prétendus harceleurs.

Un bureau de Blizzard était connu comme « la suite Cosby », ce qui est interprété par certains comme une allusion directe au harcèlement sexuel, alors que les personnes visées affirment qu’il s’agissait d’une référence au comique, avant qu’il soit accusé.

Autrefois révérée par ses clients comme les passionnés qui y cherchaient un emploi, la réputation du studio de jeux vidéo s’est détériorée.

Depuis, accusent la plupart, sa fusion avec Activision, dont le CEO, Bobby Kotick, ne semble penser qu’aux chiffres et à ses bonus.

Connu pour ne pas payer d’impôts, ce milliardaire a renvoyé de nombreux employés pendant la pandémie, en leur offrant royalement des cartes cadeaux Blizzard de 200 dollars, avant de recevoir un bonus de 200 millions de dollars.

On sait maintenant que le lancement désastreux de Warcraft III Reforged était une escroquerie de la direction : comme Blizzard avait lancé les préachats dès la Blizzcon 2018, l’entreprise a mis sur le marché un jeu bogué qui ne correspondait absolument pas aux descriptifs, et auquel il manque toujours, des fonctionnalités incluses dans le jeu original de 2002.

Un comble pour un studio dont la devise est « pour les joueurs par des joueurs », et longtemps connu pour ne pas commercialiser ses jeux avant qu’ils soient prêts.

Malgré un très haut niveau de rentabilité, Blizzard est le studio de jeux qui paie le moins ses employés, en exploitant un maximum l’envie de travailler sur des jeux mythiques comme World of Warcraft. La plupart de ses employés doivent, faute de moyen, partager un appartement à 4, 5 ou plus.

Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires d’Activision Blizzard croît, en glissement annuel, de 19 % à 2,30 milliards de dollars, et son résultat d’exploitation augmente de 28 % à 959 millions – respectivement 1,93 milliard d’euros et 806 millions d’euros.