Intel Architecture Day 2021: x86 Efficient Core

L’actualité du numérique en bref: jeudi 19 août 2021

Microsoft augmente le prix de l’abonnement Office 365

Pour la première fois depuis sa création en 2011, Microsoft augmente substantiellement le prix de l’abonnement Microsoft 365 (né Office 365) : 20 % pour Business Basic, 10 % pour Business Premium, 25 % pour Office 365 E3, 8,6 % pour Office 365 E5 et 12,5 % pour Microsoft 365 E3.

Ces hausses seront appliquées globalement à partir de mars 2022, mais avec des ajustements dans « certaines région ».

Microsoft justifie ces augmentations de prix par le nombre d’applications ajoutées – jusqu’à 24 (Teams, Power Apps, Whiteboard, etc.) ainsi que 1 400 fonctionnalités. On pourrait lui reprocher d’avoir très modérément fait évoluer les grands classiques tels que Word et Excel.

Pour l’instant, les tarifs des versions grand public et éducation ne changent pas.


Intel dévoile sa technologie de mise à l’échelle graphique

La mise à l’échelle graphique est à nouveau à la mode, depuis le succès de NVIDIA avec DLSS 2 (Deep Learning Super Sampling), suivie de AMD avec FSR (FidelityFX Super Resolution).

L’idée est simple : au lieu d’effectuer des calculs 3D et de rendu à la résolution native, on les calcule à une définition inférieure, puis on met l’image à l’échelle. Dans le meilleur des cas, la supercherie est pratiquement indétectable, et l’on a économisé de nombreux cycles de calculs.

Aujourd’hui, Intel, qui tente de se repositionner dans la course à la carte graphique avec son architecture Xe-HPG, et sa nouvelle marque pour le grand public, présentée lundi, Intel ARC, détaille lors de son Architecture Day 2021, XeSS (Xe Super Sampling).

Une technologie qui ressemble fortement à celle de NVIDIA, en mariant les techniques traditionnelles de mise à l’échelle basées sur les données spatiales et temporelles, avec l’apport de l’intelligence artificielle : des réseaux neuronaux sont déjà entraînés pour des images fixes comme des données de mouvement, afin d’offrir la meilleure qualité de mise à l’échelle.

Intel se démarque en ne rendant pas XeSS dépendant du soutien matériel de la multiplication de matrices, se contentant du produit vectoriel d’un vecteur à 4 éléments, DP4a, ce qui la rend presque universelle : un argument de taille pour les développeurs de jeux vidéo.


Intel présente ses plus grandes évolutions d’architecture en une génération de puces

Lors de son Architecture Day 2021, Intel présente ce qui serait les plus grandes évolutions d’architecture en une génération de puces :

Cœurs x86

La nouvelle architecture « Efficient Core », nom de code « Gracemont » est optimisée pour les sorties, pour une mise à l’échelle optimale des performances multitâches. Elle serait 40 % plus rapide à consommation égale, ou offrirait les mêmes performances en consommant 40 % moins d’énergie que Skylake… Une technologie qui a tout de même six ans.

La nouvelle architecture « Performance Core », précédemment « Golden Cove », est conçue pour la vitesse en devenant plus large (par exemple 6 décodeurs au lieu de 4), plus profonde (registres et mémoire tampon de réorganisation plus grands), plus intelligente (amélioration de la prédiction de branches).

Toute chose égale par ailleurs, elle serait 19 % plus rapide que la 11e génération de processeurs Intel Core.

On pourrait regretter que Intel n’abandonne pas les exécutions spéculatives, au cœur de nombreuses classes de vulnérabilités de sécurité non résolues.

Alder Lake

Alder lake est la prochaine génération d’architecture cliente de type système sur puce : elle est hybride, combinant des cœurs « Efficient Core » et « Performance Core ».

Intel Thread Director est une télémétrie de bas niveau dont peut tirer parti un système d’exploitation afin d’attribuer le bon fil d’exécution au bon cœur au bon moment.

Xe HPG

Xe HPG est la nouvelle architecture graphique pour les passionnés de jeux vidéo et les créateurs, et qui sera commercialisée sous la nouvelle marque Intel ARC. Elle sera produite par TSMC sur son nœud de production N6.

Il s’agit presque d’une première, puisque Intel préfère produire la plupart de ses produits en interne; et la reconnaissance de son retard en matière de technique de production, qui rend la plupart de ses processeurs actuels inférieurs à ceux de AMD.

A ce jour, aucune des nouvelles cartes graphiques de Intel n’a impressionné : l’entreprise devra prouver au consommateur qu’elle peut rivaliser avec NVIDIA et AMD Radeon.

Sapphire Rapids

Sapphire Rapids est la nouvelle génération de processeurs Intel Scalable pour les serveurs et centres de données.

Elle se démarquerait par ses nouveaux engins d’accélération : Intel Accelerator Interfacing Architecture (AIA) pour l’optimisation des envois, de la synchronisation et du signalement avec des appareils accélérateurs ; Intel Advanced Matrix Ectensions (AMX) pour l’accélération du traitement des tenseurs, au cœur de l’apprentissage automatique ; Intel Data Streaming Accelerator (DSA), pour optimiser les déplacements de données entre les processeurs, la mémoire et les mémoires tampons, tout comme le stockage et les appareils de réseaux.

IPU

Infrastructure Processing Unit (IPU) : une technologie programmable de réseau, qui permettrait de séparer les fonctions d’infrastructure des traitements des locataires de machines virtuelles dans le nuage.

Mount Evans

Il s’agit de la première puce IPU de type ASIC (propre à une application). Elle intégrerait le savoir-faire développé au cours de la conception de plusieurs générations de cartes réseaux intelligentes de technologie FPGA (puce programmable).

Ponte Vecchio

Ponte Vecchio, basé sur la microarchitecture Xe HPC, offrirait des performances de pointe pour l’accélération de l’informatique à haute performance (HPC), l’intelligence artificielle et les charges de travail d’analyse avancée de données.

La difficulté est que Intel a abandonné à plusieurs reprises ces dix dernières années ses technologies d’accélération (Xeon Phi, Itanium), laissant en plan ses clients avec des matériels ne pouvant évoluer. Pourquoi lui faire confiance alors que NVIDIA, et de plus en plus AMD, offrent des solutions compétitives, voire leader ?


La FTC poursuit à nouveau Facebook en justice

En juin, un juge annulait les poursuites antitrust de la Federal Trade Commission (FTC), le régulateur américain de la concurrence, qui accusait Facebook d’avoir maintenu illégalement un monopole, les jugeant trop vagues. Il laissait toutefois la possibilité à la FTC d’amender sa plainte, ce qui est fait.

Facebook peut y répondre avant le 4 octobre 2021.

La nouvelle accusation est plus longue (80 pages, contre 53 pour la première), mais la FTC maintient la définition du marché qui aurait été monopolisé par Facebook, ce qui nous semble risqué, au vu de la première réaction du juge.

Facebook maintient que la FTC « essaie de réécrire la loi antitrust. »


Google aurait payé des centaines de millions aux développeurs de jeux afin de rester sur Play

Dans la plainte, nouvellement non censurée, de Epic, qui accuse Google (et Apple) de pratiques anticoncurrentielles illégales dans le domaine de la distribution d’applications mobiles, on apprend que Google, dans le cadre de son projet « Project Hug » dont le but est de protéger son quasi-monopole sur la distribution d’applications Android via son magasin Play, aurait versé des centaines de millions de dollars à des développeurs afin qu’ils ne quittent pas Play pour distribuer leurs jeux dans des magasins concurrents.

Ce projet fut lancé parce que l’équipe financière de Play était profondément inquiète du précédent que Epic créa en 2018, en tentant de lancer Fortnite pour Android en dehors de Play: elle craignait un effet d’entraînement des autres éditeurs de jeux vidéo.