Ferme de minage de Bitcoin de Genesis Mining. Photo: Marco Krohn
Ferme de minage de Bitcoin de Genesis Mining. Photo: Marco Krohn

Le bitcoin est bien une catastrophe écologique

Nous posions la question en 2017. Quatre ans après, on constate que Bitcoin est bien une catastrophe écologique.

Plus son cours monte, plus les mineurs sont prêts à dépenser de l’électricité pour le minage : la vérification, l’enregistrement et la sécurisation des transactions dans la chaîne de bloc, une activité fort intensive en calculs, rémunérée par l’émission de nouveaux Bitcoins et des frais de transaction.

En 2017, la consommation électrique liée au Bitcoin était évaluée à 24 térawattheures (TWh).

En 2020, elle s’élevait à 91 TWh, soit plus que la consommation annuelle de la Finlande, et 0,5 % de la consommation mondiale, alors que cette dernière commence à s’infléchir en 2019.

Or, le seul intérêt du minage est financier : les mineurs n’achètent pas de l’électricité verte, elle est largement composée de charbon.

Un bitcoin miné nécessite l’équivalent de 13 années de consommation électrique d’un foyer moyen aux États-Unis.

Les mineurs – seulement 7 entreprises représentent 80 % du minage mondial – sont largement à l’origine de la pénurie de cartes graphiques, qu’ils exploitent pour leurs capacités de calculs, et d’après Alex de Vries, un économiste français, ils génèrent à eux seuls plus de déchets électroniques que la plupart des pays de taille moyenne.

Or, le bitcoin, avec sa valeur astronomique, est devenu l’objet d’énormément de spéculations, de fraude, de blanchiment et malheureusement, de nombreux ménages le considèrent comme un investissement.

Ce qui a entraîné la mode des cryptomonnaies : leur effet négatif sur le développement durable est donc largement supérieur à celui du seul bitcoin.