Lors de son événement du 18 octobre, Apple a présenté ses deux nouvelles puces, dans la lignée de sa première puce Apple M1, d’architecture ARM : les M1 Pro et M1 Max.
Les performances de calcul de ces deux processeurs seraient jusqu’à 70 % supérieures à celles du M1.
Le processeur graphique intégré du M1 Pro serait jusqu’à deux fois plus rapide que celui du M1, et celui du M1 Max jusqu’à quatre fois plus rapide.
La bande passante de la mémoire du M1 Pro atteindrait 200 Go/s, celle du M1 Max les 400 Go/s.
En revanche, le premier est limité à 32 Go de mémoire unifiée, c’est-à-dire partagée entre la mémoire vive et la mémoire allouée au processeur graphique, tandis que le deuxième est limité à 64 Go, ce qui, pour certains types de tâches, sera insuffisant.
M1 Pro est un système sur puce fabriqué par TSMC avec un procédé 5 nanomètres, et compte 33,7 milliards de transistors, soit deux fois la quantité du M1. Il est composé de 10 cœurs : 8 cœurs à haute performance et deux cœurs à haute efficience énergétique.
Apple affirme que les performances du M1 Pro dépassent de 70 % celles d’un processeur à huit cœurs Intel/AMD, ou qu’à performances maximums égales, il consommerait 70 % d’énergie en moins. Attendons les tests indépendants. La différence s’explique largement par le procédé de fabrication : les processeurs actuels de AMD sont fabriqués en 7 nm et ceux de Intel en 10 nm.
Le M1 Max se distingue du M1 Pro avec un GPU à 32 cœurs. Au total, ce système sur puce est constitué de 57 milliards de transistors.
Ses performances graphiques seraient comparables à celles d’une carte graphique haut de gamme pour ordinateur portable, tout en consommant 40 % d’électricité en moins.
Les deux puces intègrent également un accélérateur vidéo, compatible avec ProRes 4K et 8K, qui pourrait non seulement encoder 10 fois plus vite que la précédente génération de MacBook Pro 16 pouces – dans le cas du M1 Max, mais également limiter la consommation d’énergie.
Enfin, M1 Max et M1 Pro intègrent un engin neuronal à 16 cœurs pour l’inférence en apprentissage automatique, la compatibilité avec plusieurs écrans externes, un contrôleur Thunderbolt 4 intégré et les dernières versions des technologies de sécurité d’Apple : enclave sécurisée, démarrage sécurisé par vérification matérielle et anti-virus.
Apple avait annoncé une transition de deux ans des processeurs x86 à ses puces ARM, mais force est de constater que, comme nous l’avions supposé, la transition s’effectue toutefois dans la douleur. Les logiciels principaux dans leurs domaines respectifs ne sont pas tous compatibles ou optimisés, et certains matériels restent incompatibles. Il est donc recommandé de vérifier avant tout achat que les logiciels et matériels dont on a besoin fonctionneront bien sur les puces Apple.
Si les prétensions d’Apple se vérifient, Intel et AMD devront vite réagir, sans quoi des utilisateurs de PC pourraient bien se laisser tenter par un passage à l’écosystème Apple. Ce qui sera d’autant plus difficile qu’Apple est le premier client de TSMC, et qu’il faudra plusieurs années à Intel pour rattraper son retard dans les procédés de fabrication.