Le 13 septembre 2020, NVIDIA a annoncé le rachat d’ARM à SoftBank pour 40 milliards de dollars.
ARM est l’une des plus grandes réussites technologiques du Royaume-Uni. L’entreprise s’est différentiée, et a obtenu un avantage compétitif en ne développant que de la propriété intellectuelle sur les processeurs et les systèmes sur puce, laissant à d’autres le soin de les produire.
Cette neutralité a séduit, et les puces d’architecture ARM obtinrent un quasi-monopole dans les appareils mobiles, et sont prisées dans d’autres secteurs comme l’automobile.
Même les nouvelles puces d’Apple sont pour l’essentiel des puces d’architecture ARM.
En janvier 2021, le régulateur de la concurrence du Royaume-Uni, la Competition & Markets Authority (CMA), lançait une invitation aux tiers donner leur opinion sur l’acquisition.
Puis le gouvernement britannique ordonna à la CMA d’enquêter sur l’acquisition en avril 2021.
En juillet, Simon Segars, CEO d’ARM, publiait une défense de l’acquisition, guère convaincante.
Fin août, la CMA faisait part de ses inquiétudes sur la transaction : NVIDIA, elle-même une grande consommatrice de puces ARM, pourrait être tentée de limiter l’accès à des technologies clés à ses rivaux. L’autorité de la concurrence concluait qu’une enquête approfondie était nécessaire.
Aujourd’hui, le gouvernement anglais lui demande de mener cette enquête de « Phase 2 ».
Le 29 octobre déjà, la Commission européenne ouvrait elle aussi une enquête approfondie sur la transaction, n’ayant pas été convaincue par les propositions de NVIDIA.