Rachat de ARM par NVIDIA

L’autorité américaine de la concurrence est contre l’acquisition d’ARM par NVIDIA

La Commission européenne et l’autorité britannique de la concurrence, la CMA, ont émis ces dernières semaines de sérieuses réserves à l’acquisition d’ARM par NVIDIA pour 40 milliards de dollars, qui fut annoncée en septembre 2020.

Jeudi, la Federal Trade Commission (FTC), l’autorité américaine de la concurrence, lance une action en justice pour bloquer la transaction.

Dans ces conditions, les analystes n’évaluent plus qu’à 5% la probabilité que l’acquisition soit finalisée, et le cours de l’action de NVIDIA a chuté de 7 % en deux jours.

Les arguments de la FTC sont les mêmes que ceux de la Commission et de la CMA :la nouvelle entreprise issue de la fusion aurait la capacité de bloquer des technologies innovantes de prochaine génération, en particulier dans les domaines des centres de données, des cartes accélératrices de réseaux et d’aide à la conduite automobile.

ARM, qui appartient actuellement au japonais SoftBank, vend des licences de propriété intellectuelle à qui veut produire des systèmes sur puce pour appareils mobiles, et de plus en plus pour les serveurs comme pour l’automobile. D’où son surnom de « Suisse des semi-conducteurs ».

Un de ses principaux clients est NVIDIA, qui est déjà l’acteur dominant des processeurs graphiques dans le monde, pour les ordinateurs comme pour les serveurs (accélérateurs de traitement).

Les lecteurs du Diligent ne seront pas surpris, puisque nous avions, dès la première annonce, émis des doutes sur la viabilité d’une telle transaction, qui nous paraissait également fort chère.