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L’auteur d’un vol de 10 milliards d’euros de cryptomonnaie en 2016 aurait été identifié

S’il est une constante liée à toutes les cryptomonnaies, il s’agit de l’escroquerie.

En 2016, un pirate vola pour 60 millions de dollars d’ether (ETH) à la DAO ou administration autonome et décentralisée, présentée alors comme « une nouvelle espèce d’organisation, entreprise pour la première fois ». Soit l’équivalent du tiers de ses fonds.

La DAO fonctionnait sur la base de la dernière idée à la mode : la chaîne de blocs (blockchain en anglais), une base de données distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage, une chronologie décentralisée et sécurisée de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti.

L’ETH est la monnaie virtuelle de la chaîne de blocks Ethereum, actuellement le deuxième plus grand réseau de cryptomonnaies.

Malgré les avertissements de chercheurs, qui trouvèrent sept failles au système, ni la DAO, ni l’entreprise en charge de l’écriture de son code source, ne daignèrent réagir.

Deux semaines après, le piratage s’en suivit.

Aujourd’hui, la valeur de ce pactole est estimée à près de 10 milliards d’euros…

Et la journaliste Laura Shin de Forbes, ainsi que le spécialiste des chaînes de blocs Chainalysis prétendent avoir identifié le voleur : il s’agirait de Toby Hoenish, un Autrichien et ancien CEO de TenX, une entreprise de cryptomonnaies dont le siège se situe à Singapour.

Chainalysis aurait réussi à suivre la trace des transactions effectuées par le voleur pour cacher ses traces : échanges en d’autres cryptomonnaies, dont Grin et bitcoin, fonds envoyés sur quatre échanges différents.

Pourtant, nombre de nœuds de cryptomonnaies et de noms de domaines liés aux adresses IP qui auraient été utilisées, incluaient le nom toby.ai. Tout comme l’adresse de messagerie de Hoenisch, et son compte Twitter.

Il aurait également averti slock.it, l’entreprise qui se vantait d’avoir écrit un code source « parfait » pour la DAO, des failles dudit code.

Sans plus de détail, Hoenisch conteste ces accusations.

Malgré la montagne de preuves du contraire, les chaînes de blocs sont toujours présentées comme inviolables, infalsifiables, un remplacement moderne et avantageux des banques et de leurs liens de confiance, qui sont au cœur du système financier depuis plusieurs siècles.