Reuters affirmait fin février que Intel avait choisi la ville de Magdebourg en Allemagne pour sa nouvelle usine de semi-conducteurs en Europe.
Une information confirmée aujourd’hui par le fondeur : 17 milliards d’euros seront investis dans deux futures usines de semi-conducteurs à Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, sur les rives de l’Elbe, dont la construction commencera en 2023, et qui devraient devenir opérationnelles en 2027 – sous réserve de l’approbation de la Commission européenne. Le site s’appellera « Silicon Junction ».
Le projet devrait créer 7 000 emplois dans le BTP durant la construction, puis 3 000 emplois permanents dans la haute technologie, voire « des dizaines de milliers chez les fournisseurs et les partenaires. »
Intel va doubler la capacité de son site de Leixlip en Irlande afin d’offrir son procédé de fabrication Intel 4 en Europe, pour un investissement de 12 milliards d’euros.
Intel négocie avec l’Italie la fabrication d’une usine complémentaire pour un budget de 4,5 milliards d’euros, qui emploierait 1 500 personnes directement et 3 500 indirectement.
La France accueillera, à Saclay, le nouveau centre de recherche et développement européen de Intel pour l’intelligence artificielle et l’informatique à haute performance, créant 450 emplois avant 2025 et 1 000 au total ; ainsi que son principal centre européen de conception de fonderie.
Dans la prochaine décennie, Intel pourrait ainsi investir jusqu’à 80 milliards d’euros en Europe. Nul doute que l’entreprise américaine a obtenu des aides conséquentes de la Commission européenne et des Étais membres, dans le cadre de l’Action européenne sur les semi-conducteurs, qui ambitionne de doubler la part de marché de l’Union européenne dans le domaine des semi-conducteurs à 20 % d’ici 2030, afin d’amenuiser sa dépendance, en particulier vis-à-vis de l’Asie.