Mark Zuckerberg, CEO de Meta (Facebook) riant

Le principal obstacle à l’application du RGPD, l’Irlande, inflige une amende ridicule à Meta

Depuis des années, l’Irlande, paradis fiscal européen des entreprises internationales, est le principal obstacle au respect des règlements sur la vie privée et les données personnelles, au détriment de 450 millions de citoyens européens.

Son autorité de la protection des données, la Data Protection Commission (DPC), fait tout son possible pour bloquer les enquêtes et les jugements contre les entreprises, surtout américaines, qui violent à loisir et en toute impunité les règlements, comme Meta.

Un nouvel exemple est donné aujourd’hui, avec une amende de 17 millions d’euros infligée à Meta Platforms Ireland Ltd pour des violations des articles 5 et 24 du Règlement Général sur la Protection des données (RGPD) : l’entreprise américaine n’a pas correctement protégé les données personnelles des citoyens européens, résultant en pas moins de douze piratages entre juin et décembre 2018, quand elle s’appelait encore Facebook Ireland Ltd.

Un montant trois fois moindre que celui, déjà anecdotique, de l’amende de 60 millions d’euros de la CNIL pour le non-respect du règlement sur les cookies et le consentement.

Alors que les autorités de protection des données peuvent infliger une amende pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires mondial d’une organisation qui enfreint la loi, la DPC inflige une amende risible, l’équivalent de 0,055 % du chiffre d’affaires trimestriel de la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp.

Ce qu’on pourrait considérer comme une incitation à ignorer totalement le RGPD.

La plus grande amende en Europe contre une entreprise du groupe Meta s’éleva à 225 millions d’euros contre WhatsApp en septembre 2021, au grand dam de la DPC, qui se serait complaisamment contentée de 50 millions d’euros.

L’Union européenne se présente comme le parangon de la vie privée et de la concurrence, mais ce sont bien les autorités américaines qui sanctionnèrent Facebook de 5 milliards de dollars pour sa responsabilité dans le scandale Cambridge Analytica.