En mars 2021, Klarna AB devenait la licorne numéro une d’Europe, avec une levée de fonds de 1 milliard de dollars à une valeur de 31 milliards.
Une licorne est une jeune pousse qui n’est pas cotée en Bourse et dont la valorisation dépasse le milliard de dollars.
Lancée il y a 17 ans, le cœur de métier de l’entreprise suédoise Klarna est un service de paiement qui se distingue par les paiements en 3 ou 4 fois sans frais.
Son avant-dernière levée, de 639 millions de dollars, la valorisait à 46 milliards de dollars.
Aujourd’hui, elle lève 800 millions de dollars de financement, notamment auprès de nouveaux investisseurs, dont Mudabala, le fonds d’investissement souverain de l’Arabie saoudite, ainsi que le Canada Pension Plan Investment Board.
La transaction la valorise toutefois à 6,7 milliards de dollars, une chute de 78 % de sa valeur.
Pour se défendre, elle met en avant les pertes de valeurs de ses concurrents par rapport à leur maximum : entre 80 et 90 %.
Son président, Michael Moritz, un partenaire de Sequoia, prédit que la valeur de Klarna rebondira quand « les investisseurs sortiront de leur bunker. »
Pendant la pandémie de Covid-19 et l’essor du commerce en ligne lié aux confinements, les investisseurs ont montré de l’enthousiasme pour les services de paiements.
La tendance s’inverse avec l’inflation et la montée des taux d’intérêt.
En mai, Klarna se séparait de 10 % de ses effectifs. D’après le Financial Times, cette décision fut prise après l’échec quelques jours plus tôt d’une levée de fonds sur la base d’une valeur de 25 milliards de dollars.
Quel avantage concurrentiel possède encore Klarna, quand des concurrents établis comme PayPal ou Square offrent des possibilités de paiements identiques ?