Le conseil d’administration d’Atos, le groupe numérique français en difficulté depuis deux ans, rejette une offre conjointe du consultant en technologie OnePoint et du fond de capital-investissement britannique ICG, de 4,2 milliards d’euros, pour ses activités numériques, données massives et cybersécurité.
Il en fait part dans un communiqué de presse publié jeudi, soit deux jours après avoir reçu l’offre:
« Après examen attentif de cette marque d’intérêt préliminaire et non engageante, et sur la recommandation de son comité ad hoc, le Conseil d’administration s’est réuni et a constaté à l’unanimité que celle-ci n’est pas dans l’intérêt de la société et de ses parties prenantes. Le Conseil d’administration a décidé par conséquent de ne pas y donner suite. »
La dernière stratégie de restructuration du groupe est de se scinder en deux l’an prochain : les activités susmentionnées seront regroupées dans une société cotée en Bourse, nommée Evidian.
David Layani, président de Onepoint, invite le groupe à reconsidérer sa position :
« En unissant nos forces, nous sommes convaincus que ce projet de rapprochement serait créateur de valeur à la fois pour Atos, onepoint, l’ensemble de nos talents, ainsi que nos clients et nos partenaires. Toutes les conditions sont sur la table : prix attractif, financement solide, projet industriel ambitieux aligné avec le plan stratégique d’Atos. Ensemble, nous pourrions préserver nos valeurs et bâtir un champion technologique français d’envergure internationale. Avec cette offre, nous serions en mesure de démultiplier notre capacité à servir nos clients de bout en bout. Ce rapprochement viendrait renforcer la souveraineté numérique française, en développant sur le sol national les expertises les plus stratégiques, notamment en matière de cybersécurité. C’est également un projet ambitieux pour l’emploi. »
Onepoint opère dans 14 emplacements en Europe, Amérique du Nord, Afrique du nord et Asie Pacifique. Le spécialiste de la transformation numérique emploie 2 900 personnes. Son chiffre d’affaires s’élève à 400 millions d’euros.