Une nouvelle loi chinoise inquiète le monde de la technologie

Une loi chinoise sur la sécurité nationale inquiète.

Elle remplace la première loi sur la sécurité nationale, votée en 1993, et renommée l’automne dernier ‘Loi sur le contre-espionnage’.

Son ébauche était présentée en mai 2015. Elle était déjà critiquée pour être trop vague et trop laisser part à l’interprétation.

Le texte final a été dévoilé mercredi et inquiète encore plus. La loi doit encore être signée par le Président Xi Jinping pour entrer en vigueur.

Elle appelle à une étude de la sécurité nationale de l’industrie de haute technologie, y compris les équipements de réseaux et les services, ainsi que des financements étrangers.

La loi exige que la technologie de secteurs clés soit « sûre et contrôlable ». Un impératif qui fait craindre l’obligation d’implémenter des portes dérobées, de fournir des clés de chiffrement, voire le code source aux autorités chinoises.

Zheng Shuna, la sous-directrice en charge de la commission des affaires législative de l’Assemblée nationale populaire, affirmait lors de la présentation :

« La cybersouveraineté de la Chine doit être respectée et maintenue. L’introduction de l’idée de sauvegarder la cybersouveraineté nationale dans la Loi de Sécurité Nationale est en réponse aux besoins de développement de l’Internet chinois. Elle donne une fondation légale à la gestion des activités cyber en Chine, et à la protection contre des activités qui menacent la cybersécurité de la Chine. » *

Les États-Unis ne cessent d’accuser la Chine de cyberespionnage. En campagne présidentielle dans le New Hampshire, la candidate Hillary Clinton n’hésite pas à affirmer: *

« La Chine essaie de pirater tout ce qui ne bouge pas aux États-Unis.  (… ) des secrets d’affaires aux entreprises de défense et au vol de quantités d’informations du gouvernement »

La Chine met en avant tous les abus américains dévoilés par les documents de la NSA publiés par le dénonciateur Snowden.

Une telle loi sera probablement utilisée économiquement pour favoriser les entreprises chinoises et pour forcer les entreprises étrangères à concéder certaines avancées technologiques.

Une possibilité serait de contester la validité d’une telle loi devant l’Organisation mondiale du commerce.

 

* Traductions: Le Diligent