Le PDG d’Ashley Madison démissionne

En juillet, le site de facilitation de l’infidélité conjugale, Ashley Madison, dont la devise est ‘La vie est courte. Tentez l’aventure’, avait été piraté.

Les pirates, The Impact Team, exigeaient la fermeture immédiate du site, ainsi que d’autres sites d’Avid Media Life (ALM), la maison mère d’Ashley Madison, sans quoi ils publieraient les données très personnelles des 37 millions de clients.

 

Noel Biderman, le PDG d’ALM avait affirmé qu’ils étaient sur le point de confondre les pirates.

Mais ces derniers ont mis à exécution leurs menaces, plaçant de nombreux clients dans un embarras profond, et causant au moins deux suicides.

15 000 adresses de messagerie de domaines .mil et .gov, appartenant à des fonctionnaires et des militaires américaines, en faisaient partie.

 

Il serait étonnant qu’Ahsley Madison survive à ce scandale, aux procès occasionnés totalisant plus de 500 millions d’euros de dommages et intérêts exigés, et aux révélations sur l’entreprise, déduites des gigaoctets de données confidentielles dévoilées par les pirates.

La plupart des profils de femmes seraient des faux. Sur les presque 40 millions de clients du site, seules 12 000 (vraies) femmes auraient consulté régulièrement le site.

 

L’introduction en Bourse prévue à Londres pour 200 millions d’euros semble pour le moins compromise.

Biderman, qui a fondé le site et qui détient 9 % des parts de l’entreprise, a donc démissionné, « d’un commun accord avec la compagnie. »

Père d’enfants jeunes, il avait toujours affirmé ne jamais avoir trompé sa femme, ce que des courriels publiés par les pirates semblent infirmer.

Il est étonnant qu’il ait utilisé la messagerie de son entreprise pour des correspondances si privées.

 

Dans le cadre du « Projet Licorne » mené par la police de Tonroto, un groupe de travail constitué de la police nationale canadienne, de la police de l’Ontario, du FBI et du Department of Homeland Security des États-Unis, a pour but de traquer et d’arrêter les pirates. ALM a offert 500 000 dollars canadiens (environ 340 000 €) de récompense pour toute information permettant de les appréhender.