Amazon a annoncé hier ses résultats du premier trimestre 2014, et il correspondent aux attentes des analystes financiers.
Le chiffre d’affaires bat les estimations de 2 % à 19,7 milliards de dollars (14,2 milliards d’euros), en hausse de 23 % en glissement annuel. Amazon Web Services progresse de 60 % (mais Microsoft Azure progresse de 150 % pendant la même période).
Le résultat d’exploitation baisse de 19 % à 146 millions de dollars (105 millions d’euros).
Durant le trimestre, Amazon a lancé FireTV aux États-Unis, signé des accords avec HBO pour FireTV et Prime Instant Video, lancé la production de 6 séries télévisées alors qu’Amazon Web Services, sous la pression de Google Cloud Platform, annonçait sa 42e baisse de prix.
En surface tout va bien, mais le cours de Bourse dégringole.
D’une part parce que les prévisions pour le deuxième trimestre sont mauvaises, avec des pertes potentielles prévues entre 55 et 455 millions de dollars.
D’autre part parce que le cours est extrêmement cher, avec un ratio cours/bénéfices astronomique de 566, et d’un ratio cours/bénéfice des 12 prochains mois de 132.
D’un côté, les supporteurs vantent la progression continuelle des ventes, les flux de trésorerie et Amazon Web Services, leader du cloud.
De l’autre, les sceptiques notent la fragilité de l’entreprise, la valuation extraordinairement généreuse, les retours sur actifs en recul continu depuis 2007, et des résultats d’exploitation faibles.