Le rapport «Renforcer le dynamisme du capital-risque français» plaide pour un meilleur financement des start-up

Écrit par Marie Ekeland, cofondatrice du fonds d’investissement Daphni de 125 millions d’euros et vice-présidente de l’association France Digitale, l’universitaire Augustin Landier et le prix Nobel d’économie 2014 Jean Tirol, le rapport « Renforcer le dynamisme du capital-risque français » sera remis au Premier ministre Manuel Valls jeudi.

D’après le Figaro, qui en « a eu connaissance », le rapport préconise les changements suivants afin d’améliorer le financement des start-up françaises:

Il faut favoriser les investissements étrangers dans les start-up françaises, puisque le montant des financements qui leur est consenti par les investisseurs français est en moyenne nettement moins élevé que ce que reçoit une start-up allemande ou anglaise dans son pays;

Le rapport préconise ainsi un régime fiscal plus compétitif avec celui de nos voisins, d’autant plus important qu’il faut favoriser la propension des entrepreneurs et des start-up à succès à financer et former les start-up de la génération suivante.

Il recommande la création d’un compte entrepreneur investisseur : un « compte déplafonné de réinvestissement, limité dans le temps, dans les PME de moins de 10 ans, y compris les start-up, ou dans les fonds de capital-risque investissant majoritairement dans les PME de moins de 10 ans ».

Le rapport remet en cause l’efficacité de l’ensemble des politiques publiques autour du capital-risque, propose de supprimer les dispositifs comme les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) et les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP).

Le rapport critique enfin bpiFrance, la Banque publique d’investissement, incontournable dans le financement des start-up en France. Il recommande que bpiFrance fasse appel à des experts extérieurs, voire étrangers, pour sélectionner et accompagner les investissements dans les start-up, et associe plus le secteur privé à la prise de risque.

Et que la banque favorise les nominations d’administrateurs indépendants afin d’éliminer le risque d’instrumentalisation politique.