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Pour la première fois, plus de la moitié des revenus de la musique aux États-Unis provient du streaming

La Recording Industry Association of America (RIAA) vient de publier son rapport annuel sur l’industrie de la musique aux États-Unis pour 2016.

Les ventes de détail sont en progression de 11,4 % à 7,7 milliards de dollars, le plus grand gain depuis 1998. Ce qui ne doit pas faire oublier 15 ans de contraction : en 1999, les ventes s’élevaient à 15 milliards, soit près du double actuel.

Pour la première fois, le streaming, avec une progression de 68 % en 2016, compte pour plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie.

Ce succès est d’abord celui des abonnements payants, en hausse de 114 %, loin devant les radios Internet (comme Pandoria ou SiriusXM) sur et le streaming supporté par la publicité. Spotify et AppleMusic sont ainsi devenus incontournables.

À l’inverse, la vente de téléchargements est en baisse de 21,6 %, et la vente de CDs est en baisse de 21 %. Le vinyle, qui avait une croissance annuelle de 30 % ces dernières années, ne croit plus que de 3,7 %.

Si la RIAA s’enorgueillit de la position de leader de la musique dans la transformation vers la diffusion numérique par rapport aux autres industries créatives, et se félicite d’une année de croissance, elle regrette que cette dernière se soit effectuée en dépit du cadre juridique obsolète.

Elle s’indigne ainsi que YouTube, en exploitant le vide juridique, paie les artistes entre 7 et 12 fois moins que Spotify ou Apple pour un même nombre de diffusions.