TomTom vend son service de télématique à Bridgestone pour 910 millions d’euros

TomTom, le spécialiste néerlandais des systèmes de navigation autonome et de cartographie, vient de confirmer la vente de son service de télématique, le numéro un en Europe, à Bridgestone Europe pour 910 millions d’euros.

Ce qui représente la moitié de l’entreprise, sa capitalisation s’élevant précédemment à 1,89 milliard d’euros.

Cette vente, qui avait été annoncée en septembre dernier, fait suite à une analyse stratégique de ses options, alors que Google empiète sur son cœur de métier, avec la conclusion il y a un an d’accords pour fournir des cartes à Renault et Volvo.

670 employés et dirigeants de TomTom seront transférés au géant japonais du pneu et de la gestion de flottes.

TomTom va retourner 750 millions de la somme à ses actionnaires, et conserver 160 millions pour développer ses activités de cartographie et de systèmes de navigation autonome.

TomTom est menacée sur ce marché par le nouvel entrant Google d’un côté, et HERE, une entreprise beaucoup plus grande issue de la vente de Nokia à un consortium de fabricants allemands de voitures de l’autre côté.

Harold Goddijn, CEO de TomTom, n’exclut pas le rachat de son entreprise, mais préfère rester indépendant.

Des clients de taille comme Apple, qui paient des licences sur ses technologies et ses données pour leurs propres solutions, comme Apple Maps, assureraient la rentabilité à long terme de l’entreprise.

Le chiffre d’affaires devrait continuer à croître, malgré l’entrée de Google sur ce marché. Car si cette dernière a été facilitée par le souhait des conducteurs de bénéficier d’un système de navigation dans leur voiture qui ressemble à celui de leur ordiphone, les constructeurs automobiles ne peuvent se permettre de céder le tableau de bord à Google, et doivent accélérer leurs développements logiciels, pense Goddjin.