Lancement de Code Red en janvier 2015

Un nouveau groupe de réflexion sur la protection de la vie privée et de la menace de la surveillance de masse, Code Red, devrait voir le jour à Bruxelles en janvier 2015.

Créée à l’initiative de Simon Davies, le fondateur de Privacy International, Code Red a pour but de soutenir les groupes de défense des droits de l’homme, en conseils tactiques et en ressources, et de les défendre contre les représailles d’autorités gouvernementales. L’organisation se veut un pont entre le monde technologique et le monde politique, et veut soutenir les mesures de protection contre la surveillance de masse.

Le comité directeur du projet est un véritable Who’s Who, avec Bruce Schneier, spécialiste de la sécurité, Whitfield Diffie, le coinventeur de la cryptographie moderne, ou Jacob Appelbaum, un des principaux hackers du projet Tor.

De nombreux membres influents de la société civile font aussi partie du comité directeur, dont Annie Machon, dénonciatrice du MI5, Cynthia McKinney, ancien membre du Congrès, Mike Godwin, ancien avocat de Wikimedia, Sunil Abraham, directeur du CIS India, et Katitza Rodriguez, directrice du droit international à l’Electronic Frontier Foundation’s.

À l’origine du projet, il y a un rapport commissionné en avril 2014 pour recenser les mesures prises par les gouvernements, les organisations et les personnes à la suite des révélations du dénonciateur Edward Snowden sur les abus des agences gouvernementales de sécurité.

Il apparaît que les gouvernements nient ou minimisent l’impact des révélations. Dans le meilleur des cas les réformes entamées seraient partielles et inconsistantes. Code Red vise donc un renforcement de la responsabilité et de la transparence d’agences gouvernementales comme la GCHQ britannique ou la NSA américaine.