Netflix mise tout sur le cloud

En janvier 2016, Netflix a fermé son dernier centre de traitement de données, dans lequel étaient traitées les factures, ainsi que les données du personnel et des clients.

Comme le note Yuri Izrailevsky, vice-président de l’ingénierie et de la plateforme cloud chez Netflix, cette fermeture marque la fin d’une migration de sept ans des systèmes d’information dans le nuage informatique.

Netflix est l’une des premières entreprises d’envergure à avoir adopté une stratégie de dématérialisation de ses systèmes d’information, et à notre connaissance la seule à tout avoir misé sur le cloud.

L’un des avantages du cloud pour Netflix mentionné par Izrailevsky est l’une des caractéristiques fondamentale du nuage informatique : l’élasticité. Netflix a huit fois plus de clients de streaming qu’en 2008, et ils regardent beaucoup plus de vidéos, pour une augmentation totale de plus de mille du nombre d’heures de diffusions par mois. Supporter une telle croissance dans ses propres centres de traitement de données aurait été une gageure majeure.

Tout comme l’extension de l’offre de Netflix à 130 pays le 6 janvier 2016, qui va apporter des dizaines de millions de nouveaux clients dans les prochains moins.

Le cloud, Amazon Web Services pour Netflix, leur a aussi permis de diminuer le nombre de pannes – même si tout n’a pas été parfait, surtout au début, grâce à la redondance qui permet de masquer les pannes aux clients, et de se rapprocher du but d’une disponibilité de 99,99 % du service.

Izrailevsky note que, si ce n’était pas un but premier, le nuage informatique a aussi permis de diminuer les coûts des flux continus.

La transition a pris 7 ans, parce que Netflix ne s’est pas contentée de déplacer ses applications. Elle en a profité pour les refondre. Elle est ainsi passée d’une application monolithique où tout changement était coordonné centralement, à une plateforme accueillant des microservices, pilotés individuellement par de petites équipes à forte autonomie.