Le 10 février 2016, le conseil d’administration d’Opera Software ASA, l’éditeur norvégien du navigateur Web Opera, recommandait l’offre publique d’achat amicale d’un consortium chinois pour 71 couronnes norvégiennes (7,40 €) par action, soit une valorisation de 10,5 milliards de couronnes (1,09 milliard d’euros).
Opera a finalement annoncé que les conditions de l’offre n’ont pas été satisfaites avant la limite du 15 juillet 2016, sans les détailler.
Au 31 mars 2016, l’endettement net d’Opéra s’élevait à 160 millions de dollars (145 millions d’euros).
Le consortium chinois, composé principalement de Kunlun World Wide Technology Share Co., Ltd, Qihoo 360 Technology Co. Ltd., Golden Brick Silk Road Fund Management (Shenzhen) LLP et Yonglian, a fait hier une contre-offre.
Il n’offre plus que 600 millions de dollars (543 millions d’euros) pour l’activité navigateur Web, et ne reprendra pas les autres activités d’Opera : publicité, marketing, télévision, et applications.
Le conseil d’administration d’Opera a accepté cette offre révisée.
Le consortium est intéressé par la grande notoriété globale de la marque, et son savoir-faire mobile.
Pour Opera, il y a une logique stratégique et industrielle au rachat, qui lui ouvre les portes de la Chine, et de nombreux autres marchés en développement.
L’offre doit récolter au moins 90 % des actions et des droits de vote pour se clore.
La date butoir de la transaction a été fixée au 31 octobre 2016.
Les activités reprises vont être consolidée dans une nouvelle structure juridique, qui emploiera 560 personnes, et dont le chiffre d’affaires 2015 aurait été de 149 millions de dollars pour 34 millions d’EBITDA (respectivement 135 et 31 millions d’euros): deux chiffres non audités en baisse continue depuis 2013. La nouvelle entité sera propriétaire des marques déposées d’Opera.