Verizon vend son cloud à IBM

L’opérateur de télécoms américain Verizon vend son activité d’informatique en nuage, d’infogérance et d’hébergement à IBM. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.

Verizon ambitionne toutefois de devenir l’un des leaders de services info gérés.

Verizon avait racheté Terremark Worldwide pour 1,4 milliard de dollars en 2011 afin de se lancer dans le cloud.

Dès 2015 cependant, l’opérateur aurait cherché à se débarrasser de toute son activité d’informatique professionnelle.

En janvier 2016, Reuters affirmait que Verizon était en train de vendre ses data centres. Une information confirmée en décembre 2016 avec la vente de 29 data centres en Amérique à Equinix pour 3,6 milliards de dollars.

De nombreuses entreprises technologiques de premier plan ont abandonné le cloud, comme VMWare, Cisco et HPE. D’une part, parce qu’il faut être prêt à suivre une cadence endiablée d’investissements pour ne pas se laisser distancer par les leaders du secteur. Et d’autre part, parce qu’il n’est pas si simple de développer l’infrastructure logicielle, sécurisée et à l’échelle, d’un fournisseur de services d’informatique en nuages.

On notera toutefois que OVH, Alibaba et Baidu ambitionnent de devenir des acteurs majeurs du secteur. Le premier parce qu’il gère déjà des millions de serveurs. Les deux autres pour accompagner les entreprises chinoises dans le nuage, un marché immense.

Avec cette acquisition, IBM va combler un peu son retard sur Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud. IBM n’a pas encore publié de communiqué sur la transaction.

Avec cette vente, Verizon veut se recentrer sur l’activité férocement compétitive de fournisseurs de services mobiles, où il a fort à faire avec T-Mobile USA. Et sur son nouveau pôle, bientôt issu de la fusion de Yahoo et de AOL, au nom bizarre de Oath : Verizon parie que ce géant du Web pourra se faire une place à côté des Facebook et autres Google sur le marché de la publicité numérique.

Un pari qui ne nous semble pas gagné d’avance.