Facebook cesse de collecter les données d’usage de WhatsApp en Europe

D’après le Financial Times, Facebook a arrêté de collecter les données d’usage de WhatsApp en Europe. L’arrêt est qualifiée par Facebook de temporaire, pendant que le débat sur les lois a lieu.

En rachetant la messagerie mobile WhatsApp pour 19 milliards de dollars en 2014, le réseau social s’offrait essentiellement l’annuaire des contacts de ses clients.

D’abord utilisée comme alternative gratuite aux SMS, WhatsApp s’est développée en véritable plateforme de communication, avec les appels vocaux, et récemment les appels vidéos. WhatsApp compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs.

En août 2016, WhatsApp annonçait que les données d’usage de son services, tout comme un certain nombre d’informations personnelles, seraient collectées et fournies à Facebook. Ce qui permet au plus grand réseau social du monde de cartographier les relations et les connexions sociales à travers les deux services.

Et ouvre la porte à d’éventuelles futures publicités ciblées sur WhatsApp, alors que ce qui a fait le succès de ce service était non seulement sa gratuité, mais aussi l’absence totale de publicité.

De nombreux observateurs se sont émus de ce regroupement de données.

La HmbBfDI a interdit fin septembre à Facebook de collecter les données des utilisateurs de WhatsApp en Allemagne.

Le Groupe de travail «Article 29», qui rassemble les autorités de contrôle de la protection des données de chaque État membre de l’Union européenne, a également envoyé une lettre ouverte à Jan Koum, le CEO de WhatsApp, s’émouvant du changement des conditions d’utilisation du service, et remettant en question la validité du consentement de ses utilisateurs.