Le 20 septembre, CNBC affirmait que Tesla travaillait avec AMD au développement de ses propres puces d’intelligence artificielle, pour équiper ses véhicules autonomes.
Une équipe de 50 ingénieurs travaillerait sous la direction de Jim Keller, une ancienne star d’AMD et d’Apple, pour lesquels il a dirigé l’architecture de puces électroniques.
Quelques jours avant, Sanjay Sha, le CEO de Global Foundries, mentionnait Tesla comme l’une des entreprises travaillant avec le fondeur.
À l’époque, ni Tesla, ni AMD n’avaient souhaité s’exprimer sur le reportage.
Actuellement, « l’Autopilot » de Tesla fonctionne avec des puces NVIDIA.
Hier, lors d’une réception dans le cadre de la conférence annuelle NIPS (Neural Information Processing System, système neural de traitement de l’information), Elon Musk, le CEO de Tesla, reconnaissait que ‘Jim est en train de développer du matériel spécialisé en intelligence artificielle, et nous pensons qu’il sera le meilleur au monde.’
Interrogé sur ce qui manque actuellement à la technologie de l’intelligence artificielle, et si Tesla utilisera l’open source, Keller répond que l’efficacité est gagnée par la spécialisation, et la suppression des coûts entre les composants, notamment entre le matériel et le logiciel.
Andrej Karpathy, directeur de l’intelligence artificielle de Tesla, ajoute qu’avec cette stratégie, on obtiendra dix fois plus de puissance pour un coût dix fois inférieur.
Musk est réputé pour son optimisme sur les voitures autonomes comme son pessimisme sur l’intelligence artificielle, qui pourrait détruire l’humanité à terme, et qui va rapidement éliminer de nombreux emplois.
Il a prédit durant la soirée que la moitié des voitures produites dans dix ans seront autonomes, et que l’artificial general intelligence, c’est-à-dire l’intelligence artificielle d’une machine qui peut remplacer l’homme, y compris pour les tâches intellectuelles, arriverait d’ici huit ans.
Le brillant entrepreneur est toutefois un médiocre voyant : ses prévisions de production de Model 3, comme ses prévisions de production de batteries dans sa Gigafactory, sont tellement éloignées de la réalité qu’elles sont risibles, sauf peut-être pour ses actionnaires.