Les États-Unis, la Chine et la Russie boudent l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace

Le président de la République Emmanuel Macron a lancé hier, à l’occasion du Forum de Gouvernance de l’internet, l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace.

Pour lutter contre les nouvelles menaces et faire respecter les droits des personnes et les protéger en ligne, es États doivent agir de concert, mais également s’associer à des partenaires du secteur privé, du monde de la recherche ou encore de la société civile.

Les soutiens à l’Appel de Paris s’engagent donc à travailler ensemble en vue :

  1. D’accroître la prévention et la résilience face aux activités malicieuses en ligne ;
  2. De protéger l’accessibilité et l’intégrité d’Internet ;
  3. De coopérer afin de prévenir les interférences aux processus électoraux ;
  4. De travailler ensemble contre les violations de la propriété intellectuelle par voie cyber ;
  5. De prévenir la prolifération des programmes et techniques cyber malicieux ;
  6. D’accroître la sécurité des produits et services numériques ainsi que la « cyber-hygiène » de tous ;
  7. De prendre des mesures contre le cyber-mercenariat et les actions offensives des acteurs non-étatiques ;
  8. De travailler ensemble pour renforcer les normes internationales pertinentes.

Cet appel a reçu le soutien d’une cinquantaine d’États, dont tous les États membres de l’Union européenne.

Les États-Unis, la Chine, la Russie et Israël manquent à l’appel. Ce n’est pas étonnant, dans la mesure où ils sont les plus grands développeurs et utilisateurs de cyberarmes dans le monde.

Il est également soutenu par plusieurs centaines d’entreprises multinationales, notamment Microsoft, qui avait précédemment lancé l’appel Digital Peace Now, qui a déjà reçu le soutien de plus de 100 000 personnes de 130 pays, et de très nombreuses multinationales américaines telles que Cisco, Dell, Facebook ou Google, mais avec des exceptions notables, comme Apple.

Les entreprises européennes ne sont pas en reste, tout comme de nombreuses organisations du monde entier. Au total, l’appel a reçu près de 400 soutiens.