L’autorité de protection des données met en garde Facebook sur la fusion de WhatsApp, Instagram et Messenger

Le New York Times a révélé vendredi dernier que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, veut fusionner les services de messagerie de son entreprise : WhatsApp, Instagram et Facebook Messenger.

Les services continueraient de tourner comme des applications mobiles séparées, sans doute pour avoir trois fois la possibilité d’obtenir toutes les autorisations souhaitées (accès aux contacts, à la géolocalisation, à la caméra, etc.), mais l’infrastructure technique sous-jacente serait unifiée, ce qui donnerait plus de contrôle à Zuckerberg, alors que les anciens patrons de ces services ont démissionné et claqué la porte en signe de protestation des violations de la vie privée sans fin de l’entreprise.

Au total, à en croire les chiffres parfois disputés du réseau social, 2,6 milliards d’utilisateurs pourraient communiquer sur la même plateforme pour la première fois.

Ce qui soulève de nombreuses questions antitrust, de vie privée et de sécurité.

En particulier, les utilisatrices et les utilisateurs d’Instagram et de WhatsApp perdraient leur pseudo anonymat.

L’Irish Data Protection Commission (Irish DPC), l’autorité irlandaise de protection des données, a toutefois mis en garde Facebook dans un communiqué. Elle lui demande un compte rendu urgent de son plan de fusion.

Elle rappelle que les précédentes propositions de partage des données personnelles entre les entreprises du groupe Facebook ont donné lieu à des inquiétudes profondes de l’Irish DPC.

Que cette dernière s’assurera depuis le début que toutes ses inquiétudes seront prises entièrement en compte par Facebook dans le développement de son projet.

Et qu’un tel projet ne débouchera en Europe que s’il respecte la Réglementation Générale sur la Protection des Données (RGPD).