Conseil de l'Europe - AGora
Conseil de l'Europe. Photo: VMZINC

Le Conseil de l’Europe accuse formellement la Russie des cyberattaques « Ghostwriter »

Une déclaration officielle du Conseil de l’Europe accuse formellement la Russie d’être derrière la campagne de cyberattaques nommée Ghostwriter (prête-plumme). Des activités qui sont inacceptables, car elles menacent l’intégrité et la sécurité de l’Union européenne et de ses États membres, ainsi que les valeurs démocratiques et les principes au cœur de nos démocraties.

Le Conseil rappelle que ces attaques sont contraires aux engagements des membres des Nations Unies, dont la Fédération Russe. Il exige l’arrêt immédiat de telles activités.

Ces cyberattaques commencèrent sans doute en 2017, et furent documentées en premier par le spécialiste de la cybersécurité FireEye l’an dernier.

La campagne consista à pirater des sites webs et les comptes sur les réseaux sociaux de membres du gouvernement et de sites d’information, principalement en Lettonie, Lituanie, Pologne mais aussi Allemagne, afin de publier des documents falsifiés, de fausses nouvelles et des opinions trompeuses, dans le but de manipuler les élections, perturber les écosystèmes politiques et créer un sentiment de méfiance envers les États-Unis et les membres de l’OTAN.

Dès l’origine, FireEye attribua Ghostwriter à un groupe baptisé UNC1151, qualifié « d’aligné avec les intérêts de la Russie ».

L’Allemagne (comptes piratés de 7 membres du Bundestag et de 31 parlementaires) accusa officiellement le gouvernement russe au début du mois.

Le ministère des Affaires étrangères de la Russie réagit typiquement en niant toute accusation américaine ou européenne. À cette heure, il n’a pas encore réagi à la déclaration officielle.