La pénurie de puces électroniques pourrait perdurer en 2023

Le département du Commerce des États-Unis vient de publier une étude détaillant les résultats d’une demande d’information, auprès de 150 entreprises, sur la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs, dans le but de comprendre et de lutter contre la pénurie mondiale de puces électroniques.

Lors de la conférence de presse, la secrétaire Raimondo s’exclame :

« Nous sommes loin d’être sortis de l’auberge en ce qui concerne les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs. »

D’après ses prévisions, la crise perdurera au moins jusqu’au second semestre 2022. Avec des conséquences néfastes pour de nombreuses industries, dont l’automobile et l’électronique grand public.

Les constructeurs automobiles auraient produit l’an dernier huit millions de véhicules en moins, pour un manque à gagner de 210 milliards de dollars.

Avec une conséquence directe sur le pouvoir d’achat des consommateurs, puisque les augmentations de prix des voitures compteraient pour un tiers de l’inflation.

L’inventaire médian en puces aurait chuté de 40 jours en 2019 à moins de cinq, et encore moins dans des industries clés. Ce qui implique que toute flambée de Covid-19, catastrophe naturelle ou crise politique, qui perturberait la production de semi-conducteurs quelques semaines, risquerait de forcer des entreprises à mettre leurs effectifs au chômage technique, menaçant des emplois.

Or la demande globale pour les puces électroniques serait 20 % plus élevés qu’en 2019.

La secrétaire du Commerce annonce aussi qu’une enquête est lancée sur des prix abusifs dans l’automobile et les appareils médicaux. Une liste à laquelle on souhaiterait l’ajout des processeurs et des cartes graphiques.