Contrefaçon

Taobao et Tmall, deux marchés électroniques d’Alibaba sont des paradis pour les contrefacteurs, et bien des acteurs de l’industrie se demandent publiquement dans quelle mesure le géant chinois du commerce en ligne ne favorise pas leurs commerces illégaux.

Même les autorités chinoises ont critiqué Alibaba, l’accusant d’autoriser des marchands à opérer sur ses plateformes sans les licences nécessaires, souvent pour le recel de contrefaçons.

En mai 2016, suite aux plaintes des fabricants de produits de luxe Michael Kors et Kering, l’adhésion en tant que membre d’Alibaba à l’International Anti-Courfeiting Colalition était suspendue.

Ils accusent Alibaba de profiter de la contrefaçon en toute connaissance de cause, et de ne pas avoir notifié l’organisation de ses nombreux conflits d’intérêts avec Robert Barchiesi, le patron de l’IAAC.

Le PDG d’Alibaba, Jack Ma, n’a pas amélioré la réputation de son groupe. Lors d’une réunion pour investisseurs en juin, il affirmait :

« Le problème est que les contrefaçons sont aujourd’hui de meilleure qualité et ont un prix plus intéressant que les articles originaux. »

IP Joint-Force System

Pour changer la perception, Alibaba a annoncé la première tenue à Hangzhou du Sommet pour les détenteurs de droits de propriété intellectuelle, et le lancement de la plateforme IP Joint-Force System, qui a pour but de faciliter la communication entre les détenteurs de marques et Alibaba.

Tous les membres du programme Good Faith Takedown (Démantèlements de bonne foi) lancé l’an dernier pourront rejoindre la nouvelle plateforme. Le programme compte plus de 700 participants, dont Adidas, Apple, Procter & Gamble, Mars et Philips.

Chaque marque disposera de son propre portail, et de son propre gestionnaire de comptes chez Alibaba. Elles pourront notifier Alibaba des offres de recel de contrefaçons, qui les supprimera immédiatement.