S’il peut racheter SFR, Bouygues vendra son réseau à Free

Dimanche, Iliad, la maison-mère de Free Mobile,  a annoncé dans un communiqué de presse, qu’elle rachèterait à Bouygues Télécom son réseau mobile et une partie de ses fréquences 2G/3G/4G pour 1,8 milliard d’euros si le rachat de SFR par Bouygues réussit.

Pour Bouygues, il s’agit de convaincre Vivendi, le propriétaire de SFR, ainsi que l’Autorité de la concurrence : avec le rachat, on passerait de 4 à 3 acteurs dans le secteur de la téléphonie mobile : Orange, Bouygues-SFR et Free.
Il faudra aussi convaincre la Commission Européenne, qui a récemment émis des objections contre le rachat d’E-Plus par Telefónica.

Pour Free Mobile, c’est l’occasion d’acquérir rapidement et à moindre coût un réseau. Elle pourrait alors écourter son contrat d’itinérance avec Orange, d’un coût d’environ 500 millions d’euros par an, et satisfaire aux impératifs de l’ARCEP. Dans sa licence, Free Mobile a obligation de déployer son propre réseau couvrant 90 % de la population française d’ici 2018. Fin 2012 Free Mobile ne couvrait que 40 % de la population.
Free estimait en mars 2013 qu’il lui faudrait 8 000 à 10 000 sites pour couvrir 90 % de la population, à un coût de 80 000à 100 000 € par site, soit une enveloppe comprise entre 640 millions et un milliard.

On peut néanmoins se demander quelles synergies il restera entre Bouygues et SFR. Et attendre une contre-proposition d’Altice, qui contrôle Numéricable et qui la première avait annoncé son intention d’acquérir SFR.