Des lunettes pour voir le cancer

Une équipe de l’université de médecine WUSTL – Washington University School of Medecine in St. Louis) et de l’Université de l’Arizona, dirigée par Samule Achilefu, a développé une paire de lunettes de haute technologie qui permet aux chirurgiens de visualiser les cellules cancéreuses lors d’une opération.

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© Robert Boston

Cette technologie mettable incorpore un casque virtuel avec un affichage personnalisé qui fait briller les cellules cancéreuses en bleu quand un agent moléculaire est injecté dans le patient.
Achilefu, professeur de radiologie et d’ingénierie biomédicale au WUSTL, et co-leader du Programme d’Imagerie Oncologique du Siteman Cancer Center note :

« Cette technologie a un fort potentiel pour améliorer les résultats pour les patients, et pour améliorer la prise de décision des professionnels de la santé. Notre but est de s’assurer qu’aucune cellule cancéreuse n’est oubliée ».

Les cellules cancéreuses sont difficiles à voir, même avec un grandissement élevé. Ces lunette de haute technologie aident les chirurgiens à distinguer les cellules cancéreuses des cellules saines.
 
 

Aujourd’hui, les chirurgiens enlèvent les cellules cancéreuses et les tissus avoisinants, qui peuvent comporter ou non des cellules cancéreuses. Un échantillon est alors envoyé en laboratoire. Si des cellules cancéreuses sont trouvées dans les tissus avoisinants, une deuxième opération est alors recommandée.

Julie Margenthaler, professeur associée de chirurgie au WUSTK, qui a opéré pour la toute première fois avec ces lunettes en février, ajoute :

« Nous sommes au début de cette technologie, qui va continuer à être développée et testée, mais nous sommes certainement encouragés par les avantages potentiels pour le patient. Imaginez les répercussions si ces lunettes supprimaient la nécessité d’une opération de suivi, et la douleur, l’anxiété et le désagrément qui vont de pair. »

D’après Margenthaler, 20 à 25 % des patientes du cancer du sein doivent revenir pour une seconde opération parce que les techniques actuelles ne montrent pas correctement l’étendue de la maladie lors de la première opération.