Ouya teste un accès illimité d’un an à ses jeux pour 60 $

All you can eat

Ouya, un fabricant de consoles bon marché sur une base Android, teste un accès illimité d’un an à tous les jeux disponibles dans son magasin pendant un an, pour 59,99 $.

Si l’entreprise pratique son taux de change habituel, la même offre en Europe devrait coûter 59,99 € (82 $).

À l’heure où nous écrivons, 842 jeux sont disponibles.

Il s’agirait d’une offre unique non renouvelable. Une fois activé, le joueur pourra acheter des jeux à 0,00 €.

Cet accès se limite aux jeux, et non aux achats en jeu.

L’entreprise teste un nouveau modèle d’affaires et le nombre d’accès vendus est limité. Et ils auraient déjà été tous vendus.

Elle affirme que les éditeurs de jeu ne perdront pas un centime, et seront toujours rémunérés sur la base de 70 % du prix de vente du jeu. Ce qui laisse perplexe.

Si les consommateurs qui ont pu s’acheter un accès se réjouissent, il semblerait que tous les développeurs ne partagent pas l’enthousiasme.

Ils sont furieux de ne pas avoir été informés à l’avance.

 

 

Un baroud d’honneur ?

On peut se demander si l’entreprise, qui se présente comme un indépendant, n’est pas en train de jouer ses dernières cartes.

Sa console, vendue 99 € en Europe, ne se vend probablement pas bien.

À sa sortie, retardée de 3 mois, la manette de jeu, partie essentielle d’une console, a été vivement critiquée. Et la console chaufferait beaucoup.

L’entreprise n’a jamais dévoilé ses ventes, ni en dollars, ni en volumes, préférant communiquer sur le nombre de développeurs.

Mais 842 jeux pour 35 000 développeurs, c’est bien peu.

Ouya doit faire face d’une part à des appareils concurrents comme l’Amazon FireTV, avec de bien meilleures capacités pour le même prix.

Et d’autre part à Android TV, qui a été récemment introduite lors de la Google I/O.

Cela laisse bien peu de marge de manœuvre en dehors peut-être de pays en développement où les consommateurs ne seraient pas prêts à s’acheter des Smart TVs.

Quoi qu’il en soit, un site de 2013 avec un lien pour la presse qui ne fonctionne pas, ne donne pas confiance.