Les actionnaires abandonnent 3 poursuites contre HP

La débâcle de 2011

En 2011, HP, sous l’égide de son CEO Leo Apotheker, ancien de SAP, rachetait l’entreprise Autonomy pour près de 11 milliards de dollars.

C’était la pièce maîtresse d’Apotheker, qui voulait transformer HP en éditeur de logiciels.

Pourtant, depuis des années les analystes émettaient des doutes sur Autonomy.

Moins d’un an près le rachat, HP dépréciait la valeur de l’acquisition de 8,8 milliards de dollars, soit 82 % de la valeur d’acquisition.

Les actionnaires entamaient alors en novembre 2012 3 poursuites judiciaires (C-12-6003-CRB, 1:13-cv-250220 et 1:13-cv-251346) contre HP et son équipe de direction :

  • Leo Apotheker, CEO de l’époque
  • Meg Whitman, qui l’a remplacé
  • Cathie Lesjack, directeur financier et
  • James Murrin, trésorier

Ils les accusaient d’avoir menti sur l’étendue de la diligence raisonnable, d’avoir exagéré l’intérêt de la technologie d’Autonomie, et de n’avoir rendu public les problèmes que des mois après les avoir découverts.

HP se défendait en affirmant qu’Autonomy aurait falsifié ses comptes, publié de fausses déclarations et n’aurait pas divulgué certaines informations, en contravention avec ses obligations.

 

L’accord

Aujourd’hui, HP vient d’annoncer qu’elle a trouvé un accord avec ses actionnaires pour annuler les poursuites.

Cet accord, qui doit être entériné par le juge fédéral Charles Breyer de la Cour fédérale du district nord de la Californie, stipule que les actionnaires vont s’allier à HP pour des poursuites potentielles contre l’ancien CEO d’Autonomy Mike Lynch, ainsi que des membres de la direction, dont le directeur financier de l’époque, Shushovan Hussain.

Toutes les poursuites contre les anciens directeurs et cadres de HP sont abandonnées. Et HP va améliorer les procédures d’évaluation des fusions et acquisitions.

Lynch, qui fut longtemps surnommé « le Bill Gates britannique », a toujours clamé son innocence. Aujourd’hui encore, il rejette les allégations d’HP et affirme que des documents prouvent que Meg Whitman, la CEO actuelle d’HP, a trompé ses actionnaires.