NSA: opération Treasure Map

Treasure Map

On sait que la NSA et sa complice anglaise GCHQ forcent les grandes entreprises de l’Internet à leur donner un accès aux données, espionnent les conversations téléphoniques jusqu’au plus haut niveau, utilisent les webcams comme engin d’espionnage, piratent les transferts entre les grandes entreprises télécoms/internet, et  piratent même directement les câbles intercontinentaux.

Quel est son but ultime?

D’après des révélations du dénonciateur Edward Snowden, parues dans le New York Times, sur l’opération Treasure Map (carte au trésor), il n’y a tout simplement pas de limites aux ambitions du service d’espionnages.

La NSA veut une cartographie complète d’Internet, de tous ses routeurs, câbles de transmission, jusqu’à tous les appareils connectés: smartphones, tablettes et ordinateurs.

Elle invite ses analystes à « cartographier tout Internet : toute machine, partout, tout le temps. »

Avec ses informations et celle des agences alliées d’Australie, du Canada, de Nouvelle Zélande et du Royaume-Uni, la NSA bénéficie d’une carte interactive, en quasi-temps réel, d’Internet.

treasure-map-nsa-program-aiming-spy-entire-worlds-communications-networks

 

Nouveaux documents du Spiegel

Le magazine allemand « Der Spiegel » a eu accès à des documents supplémentaires.

Ils montrent qu’en plus des câbles et des satellites, la NSA pirate Deutsche Telekom et Netcologne.

Netcologne fournit des services télécoms et accès à Internet à 400 000 clients.

Deutsche Telekom est le premier fournisseur de services télécoms et Internet en Allemagne, avec 60 millions de clients, et l’une des 10 entreprises internationale « Tier 1 » des réseaux de communication.

D’après le Spiegel, la NSA aurait non seulement accès à ces réseaux, mais à tous les périphériques connectés de leurs clients.

Pour un porte-parole de la firme:

« L’accès à notre réseau par une agence de renseignement étrangère serait totalement inacceptable. »

Et Netcologne étant un fournisseur local, la NSA agirait en violation du droit allemand.

 

Voilà qui ne devrait pas arranger les relations tendues entre la Chancelière allemande Angela Merkel et le Président américain Barack Obama.

Les documents confirment aussi des attaques des services britanniques sur les opérateurs de satellites allemands Cetel, IABG et Stellar.

 

Conclusion

Ces nouvelles révélations confirment encore une fois que la NSA comme les services britanniques se moquent du droit international quand il s’agit d’espionner, de pirater ou de lancer des attaques sur les réseaux étrangers, notamment sur les réseaux de leurs « alliés ».

Le Royaume-Uni n’a qu’une loyauté, non pas envers l’Europe mais envers les États-Unis.

Ensemble, ils n’hésitent pas à pirater en Belgique ou en Allemagne.

Le plus étrange, c’est que la France n’est jamais mentionnée dans les documents Snowden rendus publiques. Il semble absolument impossible que nous soyons épargnés. On peut donc se demander si l’État français fait pression pour qu’aucune révélation ne paraisse.