Samsung vient de publier (PDF) les résultats du troisième trimestre, qui sont aussi mauvais que le laissaient supposer la dernière révision des projections.
Le chiffre d’affaires s’effondre de 25 % à 47,45 billions de wons (35,6 milliards d’euros) en glissement annuel, et les bénéfices de 60 % à 4,1 billions de wons (3 milliards d’euros).
Ces résultats sont la conséquence en grande partie de la division mobile dont les profits s’effondrent de 73,9 %, sa plus mauvaise performance depuis 2011, et des parts de marché qui passent de 35 % l’an dernier à 24,7 % actuellement.
Les raisons de cet effondrement sont pourtant connues depuis longtemps : la firme est menacée dans le haut de gamme par Apple, qui utilise des matériaux bien plus nobles que le plastique. Le choix confortable du tout Android, et l’acceptation des conditions de Google qui limitent la personnalisation du système d’exploitation, rend une différenciation ardue.
Dans le bas de gamme, la firme coréenne a gardé des prix trop élevés et s’est fait souffler des parts de marché par les fabricants chinois comme Lenovo, et Xiaomi. D’après Strategy Analytics, Xiaomi est devenue en 3 ans le troisième fabricant de smartphones au monde avec 6 % de parts de marché.
Du coup, la firme a annoncé vouloir baisser les prix dans le bas de gamme, et utiliser plus souvent des boîtiers en métal pour les smartphones haut de gamme.
L’entreprise qui a bâti son succès sur des smartphones à grand écran compte désormais sur un écran qui se lit aussi sur le côté pour se différencier.
Un pari qui semble aussi hasardeux que les écrans incurvés des téléviseurs qui ne semblent pas séduire les consommateurs : la division écrans voit ses bénéfices passer de 980 à 60 billions de wons (de 736 à 45 millions d’euros).
La division composants électroniques en revanche affiche des profits de 2,26 billions de wons (1,7 milliard d’euros), les meilleurs résultats depuis le troisième trimestre 2010.