Tim Armstrong au TechCrunch Disrupt à Berlin, 2013

Des investisseurs insatisfaits de Yahoo voudraient la fusionner avec AOL

D’après Reuters, au moins deux des plus grands actionnaires de Yahoo, dont Starboard LLP, ne seraient pas contents de sa PDG, Marissa Mayer, et pousseraient pour une fusion avec AOL.

Depuis l’arrivée de Mayer à la tête de Yahoo en juin 2012, le cours de son action a triplé. Mais l’essentiel de cette augmentation est dû à l’augmentation de la valeur des participations dans Alibaba et Yahoo Japon, participations prise bien avant son arrivée.

L’ancienne cadre de Google a au contraire mené une politique de redressement souvent controversée (interdiction du télétravail à domicile), avec une politique d’acquisitions tout azimut  qui tarde à porter ses fruits.

Aujourd’hui, la capitalisation boursière de Yahoo s’élève à 47 milliards de dollars. Si l’on enlève la valeur de la seule participations dans Alibaba, la valeur du coeur d’activité n’est que de 3 milliards de dollars.

Or les investisseurs frondeurs valorisent les activités Web et courriel de Yahoo à 7 milliards de dollars.

Ils souhaiteraient donc une fusion avec AOL, dont la valeur a doublé depuis que Tim Armstrong, également un ancien de Google, a repris en main la société en 2009. Ils estiment à 1,5 milliard de dollars les économies potentielles de synergie, et pensent que le nouveau groupe serait mieux à même de concurrencer Google et Facebook sur les marchés de la publicité numérique et de la diffusion de vidéos.

Les participations dans Alibaba et Yahoo seraient regroupées dans une entité séparée.

Armstrong ne serait pas opposé à l’idée, mais uniquement si la fusion était amicale. Pour autant, aucune discussion concrète ne serait en cours.

Notons que Yahoo et AOL ont refusé de répondre à des questions sur ce sujet.