Alors que les lancements grand public des premiers casques virtuels comme l’Oculus Rift de Facebook ou le Vive d’HTC sont prévus cette année, bien peu d’utilisateurs potentiels possèdent des machines suffisamment puissantes pour leur exploitation optimale.
C’est ce qu’estime le fabricant de cartes graphiques NVIDIA, selon lequel seuls 13 millions d’ordinateurs auront la puissance graphique nécessaire cette année.
Soit moins de 1 % du 1,43 milliard de PC en utilisation en 2016 d’après Gartner.
Pour son casque Oculus Rift, Facebook recommande au minimum un ordinateur équipé d’une carte NVIDIA GeForce 970, ou d’une carte AMD Radeon 290. Elles se vendent actuellement à plus de 340 €. Et d’un processeur Intel Core i5, de deux ports USB 3, et de 8 Go de mémoire vive.
La raison d’une telle configuration minimale est biologique. D’après les tests, il faut rafraîchir les deux écrans des casques virtuels 90 fois par seconde, sans quoi l’utilisateur peut attraper le mal des transports, le cerveau s’accommodant fort mal du délai entre un mouvement effectué et son apparition à l’écran.
On ne s’étonnera donc pas de la modestie des prévisions de vente de casques virtuels en 2016 d’après la Consumer Technology Association : 1,2 million d’unités. Ce qui est très peu, même avec une progression de 600 % par rapport à 2015.
Certains produits comme le casque de Sony pour la console de jeux PlayStation 4, ou les casques de Samsung pour les smartphones, n’ont pas de telles exigences. Mais leurs technologies rudimentaires pourraient bien dégoûter les consommateurs de la réalité virtuelle.
Inversement, un engouement pour la réalité virtuelle serait presque certainement un facteur important de croissance pour l’industrie en déclin des ordinateurs personnels, et pour les fabricants de puces graphiques.
NVIDIA vient d’annoncer le label GeForce GTX VR Ready pour aider le consommateur en garantissant des capacités graphiques suffisantes pour la réalité virtuelle.