Le fabricant de caméras GoPro a choisi d’annoncer de mauvaises nouvelles après la clôture de la Bourse de New York :
- Avec 435 millions de dollars (398 millions d’euros) et 1,6 milliard (1,46 milliard d’euros), chiffres préliminaires non audités, les ventes du quatrième trimestre 2015 et de l’année entière sont inférieures aux prévisions, et largement inférieures aux attentes des analystes : respectivement 512 millions et 1,7 milliard d’après Thomson Reuters ;
- Zander Lurie a démissionné de son poste de vice-président en charge du divertissement. Il est pourtant nommé membre du conseil d’administration.
- GoPro va licencier environ 7 % de sa main d’œuvre, qui s’élève actuellement à 1 500 employés, pour un coût de 10 à 20 millions de dollars.
La chute spectaculaire des ventes au quatrième trimestre, en recul de 31 % en glissement annuel, a effrayé les investisseurs : le cours de l’action plonge de 25,39 % après la clôture de la bourse à 11 $. Le cours est 50 % inférieur au prix d’introduction en Bourse, et 85 % inférieur au cours record.
Le problème de GoPro est que sa valeur est presque exclusivement liée à la popularité de la marque. GoPro n’a pas réussi à développer l’activité média, qui était censée la différencier des autres fabricants de caméra. Et GoPro n’a développé aucun savoir faire technique différenciant ses caméras de celle de ses concurrents, qui peuvent comme elle sous-traiter la production à des fabricants chinois.
Dans ces conditions, il lui sera de plus en plus difficile de conserver ses marges dans un secteur où elles sont traditionnellement très basses.
Des critiques qui avaient déjà été émises avant son introduction en Bourse en juin 2014.
Une diversification réussie dans les drones et dans la réalité virtuelle semble nécessaire pour assurer une croissance dans les années à venir.
Inversement, son prix désormais très bas la rend attractive d’un point de vue purement financier, et pourrait en faire la cible d’une acquisition.