Lors de la conférence Bosch ConnectedWorld Berlin, qui se tient du 9 au 10 mars 2016 à Berlin, le groupe Robert Bosch a annoncé le lancement de son propre cloud pour l’Internet des Objets.
L’entreprise, qui n’est pas cotée en Bourse, affirme qu’elle est la seule présente sur les trois niveaux de l’Internet des objets : capteurs, logiciels et services.
Le nuage informatique Bosch sera constitué de l’infrastructure, de la plateforme et des offres logicielles.
Dans un premier temps, le nuage sera utilisé en interne, avant d’être ouvert aux clients extérieurs en 2017.
Le premier centre de traitement de données sera situé en Allemagne, afin de rassurer les clients sur la sécurité, et positionner l’offre dans l’un des cadres juridiques les plus stricts, ce qui devrait lui conférer un avantage sur la concurrence étrangère.
Au cœur de l’offre de Bosch, il y a la Bosch IoT Suite, qui identifie les objets connectés, gère les échanges de données et permet de définir des services avancés pour soutenir des modèles d’affaires. Plus de cinq millions d’objets seraient déjà connectés à la Suite.
Volkmar Denner, le CEO de Bosch, affirme que l’entreprise investira 500 millions d’euros chaque année dans les nouvelles technologies, y compris l’Internet des objets.
La Bosch IoT Suite est au cœur de l’initiative allemande « Industrie 4.0« , pour qui la connexion des équipements industriels traditionnels à l’Internet des Objets sera la quatrième révolution industrielle.
Denner est convaincu que l’IoT est l’avenir de son groupe, et il a investi des sommes considérables pour acheter les compétences manquantes, par exemple avec le rachat de Pro-Syst Software GmbH l’an dernier, ce qui lui a apporté près de 3 000 ingénieurs logiciels.
De nombreuses entreprises veulent se positionner au cœur de l’IoT et Robert Bosch devra faire face à ses compétiteurs : General Electrics et sa plateforme Predix, SAP et ses quelques applications IoT type, ou Microsoft avec l’Azure IoT Suite.