Facebook lance OpenCellular pour accélérer le déploiement de points d’accès sans fil dans les pays émergeants

Kashif Ali, un ingénieur de Facebook vient de présenter la plateforme d’accès sans fil open source OpenCellular, dont la conception de référence sera publiée dans les prochaines semaines.

Comme il est très coûteux de déployer un réseau cellulaire, Facebook propose d’exploiter au mieux les infrastructures de communication existantes, en offrant des points d’accès compatibles avec la plupart des standards sans fil : 2G, 3G, 4G et Wi-Fi.

Ces points d’accès devront être très fiables, car Facebook part du principe qu’ils seront rarement, voire jamais, maintenus, puisqu’ils se destinent à des régions éloignées où l’expertise nécessaire sera absente.

Ali avait précédemment fondé la start-up Engada, qui promettait à n’importe qui de construire son propre réseau cellulaire, avec sa box CCN1. L’entreprise a été rachetée par Facebook en octobre 2015.

La plateforme est constituée d’une conception de référence matérielle pour le point d’accès, ainsi que la plateforme logicielle.

Le matériel se base sur deux sous-systèmes :

– Un sous-système radio, principalement composé d’un système sur une puce, et d’une radio définie par logiciel, qui offre une flexibilité quand aux standards à supporter ;

– Un sous-système ‘GBC’ : alimentation, microcontrôleur, microprocesseur, modules d’horloge et de synchronisation, capteurs, et mécanismes de contrôle. Le système peut être alimenté de diverses façons : batterie interne ou externe, panneaux solaires, alimentation par Ethernet (PoE) et courant alternatif.

Bizarrement, Facebook, qui est membre du TIP, Telecom Infra Project, a développé son projet dans son coin, même si elle affirme vouloir contribuer OpenCellular à TIP.

Pour l’instant, Facebook a testé OpenCellular en interne et en 2G. Le projet n’a pas encore de site Web dédié et les personnes intéressées sont invitées à écrire à opencellular@fb.com.

La motivation de Facebook n’est pas purement altruiste. Près de quatre milliards de personnes n’ont pas accès à Internet, et c’est autant de revenus publicitaires en moins pour le plus grand réseau social du monde, qui approche la phase de saturation dans les pays développés.